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BIOLOGIE CELLULAIRE INTRODUCTION La recherche d'un plan unitaire d'organisation du monde des vivants et la tendance à l'unification des sciences de la vie furent synthétisées par l'élaboration de la théorie cellulaire, entre 1830 et 1850.

Publié le 04/04/2015

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BIOLOGIE CELLULAIRE INTRODUCTION La recherche d'un plan unitaire d'organisation du monde des vivants et la tendance à l'unification des sciences de la vie furent synthétisées par l'élaboration de la théorie cellulaire, entre 1830 et 1850. Cette théorie proposait une idée simple mais révolutionnaire pour l'époque, selon laquelle toutes les plantes et les animaux étaient formés de petites unités fondamentales appelées cellules, chacune dérivant d'une autre cellule. Aux yeux des chercheurs, la cellule devint l'unité organisatrice et fonctionnelle fondamentale de la matière vivante, représenta le point de repère pour l'interprétation des fonctions vitales et fut considérée comme l'élément assurant le développement embryonnaire et la continuité de la vie à travers les générations. Beaucoup plus tard, la découverte que le noyau, et en particulier les chromosomes, sont les structures responsables du transfert des caractères d'une génération à l'autre (génétique) ne fit que souligner l'importance des études sur la cellule dans le domaine des sciences de la vie. Et, puisque l'oeuf fécondé est lui aussi une cellule, la continuité même de la vie devait être attribuée à la cellule. Au fil des années, la perspective n'a pas changé, et aujourd'hui encore, pour la biologie « la cellule est la vie et la vie est la cellule ». On a constaté que le monde cellulaire renferme beaucoup plus de secrets, beaucoup plus d'informations qu'on ne le croyait au début. Et la découverte de ce monde est un passage obligatoire pour approfondir les lois qui gouvernent le domaine du vivant. C'est ainsi que l'étude de la cellule est devenue un chapitre important et indépendant de la recherche scientifique contemporaine. On l'a baptisé biologie cellulaire, ou cytologie. Si la biologie étudie les propriétés communes et l'évolution des êtres vivants en général, la biologie le fait au niveau des cellules isolées. LES PREMIÈRES OBSERVATIONS CELLULAIRES Certaines structures cellulaires avaient été décrites au XVIIe et au XVIIIe siècle, en particulier chez les plantes, où il était plus aisé de les observer du fait de la présence d'une paroi cellulaire externe. Vers la moitié du XVIIe siècle, Marcello Malpighi (1628-1694), au cours de ses observations au microscope, avait identifié des corpuscules bien délimités, rassemblés dans les tissus de façon compacte, qu'il avait appelés utricules. Le mot « cellule » fut introduit quelques années plus tard par le chercheur anglais Robert Hooke (1635-1702), lui aussi passionné de microscopie et auteur d'un livre, Micrographia, où l'on trouve des dessins d'observations au microscope parmi les plus beaux jamais exécutés. Au cours de ses recherches sur de minces tranches de liège, Hooke remarqua que chacune d'entre elles était constituée d'un fin réseau d'espaces vides qu'il appela justement « cellulae », diminutif de « cella », c'est-à-dire espace vide. À partir du XIXe siècle, l'étude de l'anatomie des plantes eut un grand intérêt, et les observations sur leur structure et leur fonction se multiplièrent. Mais ce n'est qu'en 1825, quand Gottfried R. Treviranus (1776-1837) démontra que les cellules végétales sont des unités séparables, entourées d'une paroi cellulaire, que s'affirma l'idée de les considérer comme des individus biologiques distincts, en mesure de 1 croître, de se multiplier et de se modifier, et que commença à s'affirmer l'image de l'organisme comme société de cellules. Les premières contributions importantes concernant les cellules animales furent apportées par Jan E. Purkinje (1787-1869). Dès 1832, lorsqu'il commença à observer au microscope les tissus animaux, ce physiologiste tchèque releva la présence de cellules et établit une analogie étroite entre les structures élémentaires des plantes et celles des animaux. À partir de ces données et d'autres données de la première moitié du XIXe siècle, Max J. Shultze, directeur du laboratoire de physiologie de Fribourg, fournit la première définition de cellule, qu'il décrivit comme une « particule microscopique élémentaire de la substance vivante constituée d'une masse mucilagineuse contractile bien délimitée, non miscible avec l'eau, qui contient un corpuscule généralement arrondi appelé noyau. » Mais pour comprendre pleinement le sens et la fonction de ces structures, il était nécessaire d'étudier la façon dont elles se reproduisent. Plusieurs hypothèses furent émises, mais toutes centrées exclusivement sur la paroi cellulaire, qui à cette époque correspondait encore à l'idée même de cellule. La multiplication cellulaire, dans ce contexte, n'était rien d'autre que la division de l'espace intracellulaire due à la formation de parois internes à la cellule elle-même. On arriva à un tourna...
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« 2 croître, de se multiplier et de se modifier, et que commença à s'affirmer l'image de l'organisme comme société de cellules. Les premières contributions importantes concernant les cellules animales furent apportées par Jan E.

Purkinje (1787-1869).

Dès 1832, lorsqu'il commença à observer au microscope les tissus animaux, ce physiologiste tchèque releva la présence de cellules et établit une analogie étroite entre les structures élémentaires des plantes et celles des animaux.

À partir de ces données et d'autres données de la première moitié du XIX esiècle, Max J.

Shultze, directeur du laboratoire de physiologie de Fribourg, fournit la première définition de cellule, qu'il décrivit comme une « particule microscopique élémentaire de la substance vivante constituée d'une masse mucilagineuse contractile bien délimitée, non miscible avec l'eau, qui contient un corpuscule généralement arrondi appelé noyau.

» Mais pour comprendre pleinement le sens et la fonction de ces structures, il était nécessaire d'étudier la façon dont elles se reproduisent.

Plusieurs hypothèses furent émises, mais toutes centrées exclusivement sur la paroi cellulaire, qui à cette époque correspondait encore à l'idée même de cellule.

La multiplication cellulaire, dans ce contexte, n'était rien d'autre que la division de l'espace intracellulaire due à la formation de parois internes à la cellule elle-même.

On arriva à un tournant lorsque l'accent fut mis sur le contenu de la cellule, le protoplasme, mot par lequel Purkinje définit, en 1839, la substance gélatineuse intracellulaire. LA THÉORIE CELLULAIRE L'élaboration d'une véritable théorie cellulaire, qui est à l'origine d'une nouvelle conception de l'organisation biologique, doit être attribuée à deux chercheurs allemands, le botaniste Mathias J.

Schleiden (1804-1881) et le physiologiste Theodor Schwann (1810-1882). Schleiden commença ses recherches en s'occupant de la phytogenèse, c'est-à-dire des processus de formation des plantes à partir de la graine.

Dans un ouvrage publié en 1838, il analysait le développement des cellules aussi bien durant le processus de formation de la plante que par rapport au développement de nouvelles cellules chez la plante même.

Schleiden avança pour la première fois l'idée qu'il existait une identité morphologique commune à toutes les espèces, fondée sur le fait que les espèces étaient formées de cellules et qu'elles avaient été engendrées par des cellules.

Il s'agissait de la première énonciation de la théorie cellulaire.

Mais il fallait encore résoudre le problème concernant la façon dont les cellules se formaient et se reproduisaient.

Refusant les conceptions de l'époque, Schleiden découvrit que tout le développement des plantes pouvait être ramené au processus de formation de cellules à partir de cellules préexistantes (par différenciation et multiplication), un développement dans lequel le noyau cellulaire jouait un rôle fondamental. Au physiologiste Schwann, on doit l'extension de la théorie cellulaire aux cellules animales.

Certaines observations menées sur des embryons de grenouille et de porc l'avaient poussé à considérer la cellule comme une unité structurale du tissu animal.

Dans un article de 1838, en se référant à l'essai de Schleiden, il déclara que les affirmations concernant la multiplication des cellules végétales pouvaient être appliquées également aux cellules animales.

Schwann parla le premier de « théorie cellulaire » à propos de cette nouvelle vision du monde vivant selon laquelle la cellule représentait l'élément unifiant de tous les organismes, sachant que tout ce qui vit a une origine cellulaire.. »

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