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Avec SALT 1 et SALT II, l'Union soviétique et les États-Unis acceptent de limiter leurs armes stratégiques

Publié le 26/03/2019

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Depuis la Seconde Guerre mondiale, les propositions d'un désarmement global n'ont pas manqué. Pourtant, après la crise de Cuba qui a entraîné le monde au bord de la Troisième Guerre mondiale, on reconnaît qu'il faut éviter à tout prix une guerre nucléaire autodestructrice. Au début des années 70, les premières négociations se terminent entre l'Union soviétique et les États-Unis, débouchant sur le traité SALT 1.

La première étape est la mise en place d'une ligne de télex entre la Maison Blanche et le Kremlin (téléphone rouge) le 20 juin 1963. Peu après le 5 août, un accord est signé sur l'arrêt partiel des essais nucléaires dans l'atmosphère, dans l'espace et sous l'eau. L'événement décisif n'est pourtant conclu qu'en 1968, avec le traité de non prolifération, dans lequel d'une part les États-Unis, la Grande-Bretagne et l'Union soviétique s'engagent à ne pas continuer à fabriquer des armes nucléaires, et d'autre part les deux superpuissances décident d'entamer le dialogue sur la réduction de leurs armes nucléaires stratégiques. Ce dernier point échoue en raison de la répression sanglante du printemps de Prague par les troupes du pacte deVarsovie.

 

Limitation de l'armement stratégique (SALT 1). Ce n'est qu'en novembre 1969 que les États-Unis et l'Union soviétique entament des négociations qui débouchent en mai 1972 sur les accords SALT 1 (Strategie Arms Limitation Talks). Ceux-ci comprennent deux parties : avec le traité sur l'armement anti-missile (Anti-Balistic Missiles, ABM), les deux pays s'engagent à ne pas avoir plus de deux sites ABM et à ne pas mettre en place ou tester de tels armements en-mer, dans l'air, dans l'espace ou au sol. Cette étape a pour but d'endiguer une dangereuse course aux armements.

 

Le traité intermédiaire sur les armes offensives stratégiques consiste essentiellement à interdire la construction d'engins balistiques à portée intercontinentale (ICBN) et de missiles balistiques mer-sol lancés d'un sous-marin (SLBM). Bien que le traité autorise la modernisation et le remplacement des deux types de missiles, il représente un événement politique de grande envergure associé au traité ABM. Il apparaît pourtant bientôt que SALT 1 ne freine qu'insuffisamment la concurrence en matière d'armement stratégique, car les accords ne concernent que le nombre

 

de missiles et non leur puissance. Les limites fixées pour les sites de lancement laissent libre cours au développement des systèmes de missiles à ogives multiples qui peuvent atteindre des cibles différentes indépendamment les unes des autres et les détruire (MIRV). Il est donc logique d'introduire une deuxième série de négociations afin de poursuivre le processus de contrôle engagé avec SALT 1. Dans le domaine des armes offensives notamment, il convient de mettre un terme à la course à l'armement par une limitation quantitative.

« j l rééq uilibrage à l'Oue st en matièr e d'armes nucléaires de moyenne portée.

Au bout de longues discussions au sein de l'all ianc e occ identale, l'URSS est confrontée le 12 décembre 1979 à une position occidenta le clair e sous la forme d'une double résolution : au cas où les négociations sur le démantèlement des ar mes sovié tiques à moye nne portée (l ntermedia te Nuclear Forces, INF) n'aur aient pas lieu ou échou eraient, l'O TAN moderniserait son arsenal INF et in stall erait à par tir de la fin 1983 108 fusées Pershing Il et 464 missi les de croisière terrestres (Cruise missiles) en Europe de l'Ouest, afin de compenser les dispar ités existantes.

Les accords START 1.

Étant donné le climat défavorable qui s'éta blit dans les relations Est-Ouest, les négocia tions entamées le 30 novembre 1981 à Gen ève sur les missiles nucléaires à moye nne por tée ne donnent d'abord aucun résu ltat.

Il en est de même pour les discussions sur une réduction des armes stra tégiques (Strategie Arms Reduction Talks, STARn entreprises le 29 juin 1982.

Un tournant s'amorce avec l'arrivée de Mik haïl Gorbatchev au poste de Secréta ire général du PCUS, dont les nouvelles prises de position en matière de politique étrangère introduisent une collab oration internationale plus intense dans tous les domaine s.

Les négociations START font désorma is partie de négociations élargies qui englobent les disp ositifs anti-missiles en plus des armes offe nsives stratég iq ues.

Cette nouvelle phase a cependant une certa ine peine à se mettre en place essenti ellemen t à caus e du progra mme américain IDS (Ini tiative de Défense Stratégique) que le gou vernement Reagan annonc e en mars 1983 et dont le but explicite est le changement de nature de l'intim idation, passant d'une politique de représa illes en cas d'attaque à la création d'un système qui anéantirait les missiles ennemis avant qu'ils atteignent leurs cibl es.

En octobre 1986, on parvient tout de même à un accord sur quelq ues grands principes d'un traité START.

On laisse malgr é tout la priorité aux efforts permettant de par venir à un accord INF, qui sera en effet signé le 8 décembre 1987 lors de la troisième rencontre au somme t entre Ronald Reagan et Mikh aïl Gorbatchev à Washington.

On décide la destruction de 857 missiles équipés de 1 667 ogives du côté soviétique, et de 429 fusées porteuses du côté américain.

Mais ce n'est que le 31 juill et 1991, quatre ans Les deux hommes les plus puissants au monde célèbrent en 1972 1a signature des accords SALT 1 à Moscou : le président américain Richard Nixon (à droi te) et le chef du PC sovié tique Léonid Brejnev.

plus tard, que l'on parvient à un accord sur les ar mes stratég ique s, avec la sig nature de START 1.

Ses princip aux élémen ts sont les suiv ants : destruc tion de 1 600 dispositifs porteurs et de 6 000 og ives, diminu tion de moitié des missiles sovié tiques SS-18, limi tation à 4 900 og ives pour les missiles intercontinentaux terr estres et ma ritime s.

Cela signifie gl obalem ent une réduction d'environ 40 % pour les États -Unis et de 48 % pour l'Unio n soviétique et enfin des mesures radicales de contrô le.

Le traité représente le premier accord stratég ique sur la limi tation de l'armement nucléaire qui oblige les deux parties à un désarmement conséquent.

Le contrôle de l'armement conven­ tionnel en Europe.

Parallèlement aux négociations bilatérales, les deux blocs s'efforcent de parv enir à un accord sur le contrôle de l'armement conventionnel en Europe par le biais des négociations MB FR (Mutual Balanced Force Reduction/Négociations sur la réduction mutuelle et équil ibrée des forces en Eur ope).

Les pourparl ers durent du 30 octobre 1973 au 2 février 1989, sans que l'on parv ienne à un résultat.

Les partici pants directs du côté Ouest sont la Répu blique Fédérale d'Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, et du côté Est la RDA, la Tchéco slovaquie et la Polog ne.

Les autres participa nts sont les États qui ont des forces armées stationné es dans la région : pour l'O TAN, les États- Unis, le Canada, la Grande -Bret agne, et pour le pacte de Varsovie l'Union soviétique.

L'objectif des discussions vise un équilib re numérique des troupes de l'OTAN et du pacte de Varsovie, réduites à 900 000 homm es répartis entre l'infan terie et l'aviation, dont un maximum de 700 000 pour l'infanterie.

Pourtant, jusqu'à l'échec des négociations, deux aspects sont contestés : la pu issance des forces armées, notamment celles du pacte de Varsovie, et le contrôle de l'appli cation du traité, l'Est s'opposant aux demandes de l'Oue st à ce sujet.

On se met finalement d'accord pour suspendre les négociations MBFR, et les effo rts à propos du désarmement conventionnel et du contrôle de l'armement en Europe doiv ent être poursuivis dans un tout autre cadre.

Léon id Brejnev et Jimmy Carter en 1979 après la signature de SALT Il 191. »

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