À la recherche du noyau de la Terre
Publié le 22/03/2019
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Au nord de Munich, à Oberpfalz, débute en 1990 un programme de forage continental pour explorer la croûte terrestre. En octobre 1994, les travaux, interrompus, ont permis d'atteindre la profondeur de 9101 m.
Environ 200 géologues et minéralogistes allemands, ainsi que des scientifiques venus de onze pays différents, participent à un grand programme de forage pour lequel un budget de près de 250 millions d'euros a été débloqué. Alors que les travaux devaient durer sept ans, ils sont arrêtés pour raisons financières au bout de quatre ans à la profondeur de 9101 m, sans que l'on ait atteint l'objectif initial qui était de forer jusqu'à 14000 m.
Graphique représentant la constitution du globe terrestre
Les résultats à attendre d'une telle entreprise dans le domaine de la connaissance de la Terre et dans celui de la prévention des catastrophes naturelles justifient les dépenses engagées, mais les objections ne manquent pas.
A l'automne 1986, les scientifiques sélectionnent l'endroit où se fera le forage, à Oberpfalz au nord de Munich, sur la zone où les plaques africaine et euro-américaine se sont entrechoquées, il y a environ 320 millions d'années. Les scientifiques espèrent découvrir des renseignements sur la nature et l'évolution de la croûte continentale profonde, sur les structures géo-
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physiques et thermiques, sur les champs de tension, etc. Les préforages menés à une profondeur de 4000 m n'apportent aucune nouveauté. La température augmente comme prévu de 30 oc par kilomètre, et la tête de forage perfore des gneiss et de l'amphi-bolite. C'est seulement à 9000 m de profondeur que l'on recueille des renseignements sur la zone de frottement entre les plaques continentales. Contrairement aux attentes, on rencontre à cette
«
Ces
mesur es indiqu ent que les
plaqu es changent d'état.
Après
l'oc clusion du trou de fora ge, la
pression lithostat ique des terra ins
peut être mesurée en injectant sous
ha ute pression (1 000 bars) du
liquide qui casse artific iellement les
roches.
Les résult ats sont valables
pour toute l'Europe centrale.
La dernière expérience menée en
décembre 1994 est consid érée
comme unique.
Dans le grand
forage de 9000 m de prof ondeur et
de 37,5 cm de diamè tre, les scienti- tiq
ues se livrent à des expériences
sur la cond uctibili té des tr emble
ments de terre.
À partir de 100 00 m
de profondeur, selon les prévisions,
on ne peut plus provoquer de
tremblement de terre car les roches
sont devenues liquides.
Cette théorie
n' est toutefois pas confirmée par un
autre forage, plus pr of ond.
Le
forage le plus profond a été effe ctué
dans la presqu'île de Kola en Russie,
où l'on a atte int en 1990 la cote de -
12 360 m, record mondial jusqu'à
aujourd'hui.
Évolution
de la géologie
au XX" siècle
1900
Hypothèse planétésimale
Les astrophys iciens Thomas C.
Cha mberla in et Forest R.
Mou lton émettent l'hypo
thèse que la Terre est formée
de matières cosmiques.
Un an
plus tôt, Chamberlain affir
mait que la chaleur terrestre
actuelle ne correspondait pas
à celle existant lors de la
formation de la planète.
Kelvin évalue alors l'âge de la
Terre à 25 millio ns d'années
environ.
Chamberlain avance
l'existence d'une autre source
d'énergie, qui sera découverte
des années plus tard la
radio activité.
L'âge de la terre
est actuellem ent estimé à
4,5 milliards d'anné es.
1915
La dérive des continents
À l'origine de cette théorie se
trouve l'observation de
l'Al lemand Alfred Wegener
qui constate que les contours
de l'Afrique et de l'Amérique
du Sud pourraient s'emboîter
l'un dans l'autre.
Cette
hypothèse est confirmée dans
les années 70 avec l'app a
rition de la tecton ique de
plaques.
1960
�cartement des plaques
Le géologue américain Harry
Hess attribue la dérive des
continents à l'écartement des
plaques continentales sous
l' action d'éruptions volca
ni ques survenan t dans les
fa illes sous-marines qui les
séparent.
La lave ainsi rejetée
repousse les plaques les unes
contre les autres provoquant
leur déplacement.
Années 1970
la tect onique de plaques
C'est le mécanisme qui
permet d'expliquer la théorie
de la dérive des continents.
La
croûte terrestre est constituée
de plaques de roches solides
mobiles qui.
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