1995: Les enseignements du tremblement de terre de Kobe
Publié le 22/03/2019
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Les Japonais connaissent le danger que représentent les séismes pour leur pays. Malgré tous les progrès techniques de ces dix dernières années, ils n'ont pu éviter les destructions consécutives au tremblement de terre de Kobe, en 1995.
Une voie rapide détruite par le tremblement de terre à Kobe, en 1995. Les travaux de déblaiement durent des mois.
Le risque de séisme au Japon résulte de sa situation au confluent de quatre plaques tectoniques : les plaques eurasienne, nord-américaine, philipinienne et pacifique, qui se déplacent de 10 cm par an. Ces mouvements se développent le long d'une ligne tectonique déjà connue, mais jugée peu dangereuse. C'est elle qui provoque pourtant le séisme Hanshin d'une amplitude de 6,9 qui touche la ville de Kobe et son million et demi d'habitants.
A 5h46 le 17 janvier 1995, la terre tremble pendant 20 secondes. L'épicentre se situe à 16 km de profondeur, sous le détroit d'Akashi, qui sépare le port de Kobe de l'île d'Awaji. Ce tremblement de terre, l'un des plus graves qu'ait connu le Japon au xx- siècle, fait 6300 morts. Il détruit 100000 bâtiments et en endommage 100000 autres. 350000 personnes sont à la rue. Les quartiers ouvriers de Nagata et Higashi-Nada surtout, constitués de maisons à un ou deux étages construites après la seconde guerre mondiale dans une architecture simple, s'effondrent et s'enflamment après la rupture de conduites de gaz. De violents incendies se déclenchent en des dizaines d'endroits et sont difficiles à éteindre, les conduites d'eau ayant elles aussi éclaté.
Le symbole le plus frappant de la catastrophe est la destruction de l'autoroute côtière de Hanshin, qui relie Kobe à la ville voisine d'Osaka. La chaussée à quatre voies reposait sur des piliers ronds, construits dans les années 60 et réputés résistants aux séismes. Comme pour le train à grande vitesse Sanyo-Shinkansen, les supports n'ont pas résisté aux secousses. Un morceau d'autoroute de plusieurs centaines de mètres a tout simplement basculé. Des voitures et des camions sont projetés dans la mer ou écrasés contre les rails de sécurité. En une semaine, des
pelles mécaniques broient les ruines et les déblaient.
La situation des victimes du séisme ne s'arrange cependant pas aussi rapidement. La lenteur des secours et la désorganisation des responsables sont telles qu'un an après la catastrophe 50 000 personnes sont encore hébergées dans des logements provisoires, car la municipalité profite de la situation pour moderniser la ville en profondeur. Les petites maisons détruites ne seront pas reconstruites, les autorités projetant de bâtir des ensembles d'habitation comprenant aussi des centres commerciaux et des parcs.
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Une
voie rapide
détruite par
le tremblement
de terre à Kobe,
en 1995.
Les travaux de
déblaiement
durent des mois.
Les
enseigneme nts du tremblement
de terre de Kobe
Les Japonais connaissent le danger que représentent
les séismes pour leur pays.
Malgr é tous les progrès
tec hni ques de ces dix dernières années, ils n'ont pu
éviter les destruc tions consécutives au tremblement
de terre de Kobe, en 1995.
L e risque de séisme au Japon
résulte de
sa situation au
confluent de qua tre plaques
tect oniques : les plaques eurasienne,
nord-a méricai ne, philip inienne et
pacifique, qui se déplacent de 10 cm
par an.
Ces mouvements se déve
loppent le long d'une lign e tecto
nique déjà connue , mais jugée peu
dan gereuse.
C'est elle qui provoque
pour tant le séisme Hanshin d'une
amplitude de 6,9 qui touche la ville
de Kobe et son million et demi
d'habi tants.
A 5h4 6 le 17 janvier 1995, la terre
tr emble pendant 20 seco ndes.
L'ép icentre se situe à 16 km de
prof ondeur, sous le détroit d'Akashi,
qui sépare le port de Kobe de l'île
d' Awaj i.
Ce tremblement de terre,
l'un des plus graves qu'ait connu le
Japon au xx- siècle, fait 6300 morts.
Il détruit 100000 bâtimen ts et en
endommage 100000 autres.
350000
personnes sont à la rue.
Les quartiers
ouvriers de Nagata et Higashi-Nada
sur tout, constitués de maisons à un
ou deux étages construites après la
seconde guerre mondiale dans une
arch itecture simple, s'effondrent et
s'enf lammen t apr ès la rup ture de
condu ites de gaz.
De violents
in cendie s se déclenchent en des
dizaine s d'endr oits et sont difficiles à
éte indr e, les condu ites d'eau ayant
elles aussi éclaté.
Le symbole le plus frappant de la
catastro phe est la destruction de
l'a utoroute côtière de Hanshin, qui
relie Kobe à la ville voisine d'Osaka.
La chaussée à quatre voies reposait
sur des piliers ronds, construits dans
les anné es 60 et réputés résistants
aux séismes.
Comme pour le train à
grande vitesse Sanyo-Shinka nsen, les
suppor ts n'on t pas résisté aux
secousses.
Un morceau d'autoroute
de pl usieurs centaines de mètres a
tout simplement basculé.
Des
voitures et des camions sont projetés
dans la mer ou écrasés contre les
rails de sécurité.
En une semaine, des pelles
mécaniques broient les ruines
et les déblaient.
La situation des victimes du
séisme ne s'arrange cependant pas
au ssi rapidem ent.
La lent eur des
seco urs et la désorg anisation des
respo nsables sont telles qu'un an
après la catast rophe 50 000 per
sonnes sont encore hébergées dans
des logeme nts provisoi res, car la
municip alité profite de la situation
pour moderniser la ville en profon
deur.
Les petites maisons détruites
ne seront pas reconstruites, les auto
rités projeta nt de bâtir des ensembles
d'ha bitation comprenant aussi des
centres commerciaux et des parcs.
Installations téléphoniques d'urgence sont
posées sur des décombres à Kobe, en 1995.
Aucun autre pays que le Japon
n'avait autant cru avoir maîtrisé ses
conditions naturelles.
On pensait
très communément qu'avec les
te chni ques modernes, on pouvait
prévoir les séismes et construire des
bâtime nts sûrs, pour peu que l'on
di spose de moyens financiers
suf fisa nts, les tech niques étant
supp osées au poi nt.
Mais si de
nombr eux bâtim ents constru its
après 1981 suiv ant des indications
de sécu rité très strictes ont bien
résisté, certains d'entre eux se sont
aussi écroulés.
La confi ance en la technique
an tisismique a été prof ondément
touchée par ce tremblemen t de
terre qui a montré la vulnér abilité
de la société industrielle moderne et
les limi tes des mesu res de protec tion.
Les
séismes dévastateurs
du xX" siècle
18 avril 1906
San Francisco
Le séisme de force 8,3 détruit
une grande partie de la ville
faisant des centa ines de
victimes.
25 000 personnes se
retrouvent sans abri.
Le
tremblement de terre provo·
que d'énormes incendies.
28 décembre 1908
Italie du Sud
La pointe la plus au sud de
l'Italie ainsi que la Sicile sont
secouées par un séisme d'une
amplitude de 7,5.
Les villes de
Messine et de Regio de
Calabre subissent également
des raz-de-marée; on déplore
environ 100 000 victimes.
16 décembre 1920 19
95 Province de Gansu (Chine) San Francisco après Cette province située en plein
le tremblement
cœur de la Chine subit un
deterre, en 1906
séisme de force 8,6 qui fait
200 000 victimes selon les
estimations.
Le 22 mai 1927,
un autre tremblement de
terre d'une amplitude de 8,3
cause la mort de 200 000
personnes près de Xining
dans la province voisine de
Qinghai.
Cinq ans plus tard,
Gansu est secoué; cette fois
ci, ce sont 70 000 habitants qui
périssent.
Japon Un séisme de force 8,3 dans la
plaine de Kanto touche égale
ment Tokyo et Yokohama et y
cause les plus gros dommages
jamais constatés.
Les secousses
telluriq ues ainsi que les
incendies détruisent près de
600 000 maisons et provo
quent la mort de 143 000
personnes.
28 'uill et 1976
Tangshan (Chine)
Cette ville du nord de la
Chi ne, qui com pte plusieurs
milli ons d'hab itants, est ébran
lée par deux violents séismes
(de forces 7,8 et 7,1).
Presq ue
toute la ville est rasée.
Le
nombre des morts oscille entre
250000 et 650 000.
7 décembre 1988
Arménie
Aux environs de midi, la terre
tremble pendant deux minu
tes.
Le séisme de force 7 fait
selon les données officielles
25 000 victimes ; d'a utres
estimations doublent ce chif·
fre.
Près d'un million de
personnes est jeté à la rue.
Les
effets du séisme
dans la province
du Tangshan se font
sentir jusqu'à Pékin.
Conséquences du
séisme en Arménie.
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