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Zola Excipit de L'Assommoir

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

 

C'est le 7ème roman de la série des Rougon-Macquart, grande œuvre d'Emile Zola (qui publie depuis 1872). 

Roman naturaliste sur le petit peuple. Héroïne principale: Gervaise Macquart, héroïne misérable et désemparée dès les premières pages du roman (voir l'incipit). 

Ce roman illustre la théorie de Zola dans Le roman expérimental. 

L'excipit à la mort de Gervaise après la mort de Coupeau. 

 

Lecture du texte

 

Annonce des axesAxes:

 

1- Une mort lente, interminable et dégradante 

2- Une destinée pitoyable 

3- Une parodie d'oraison funèbre 

 

Plan:

 

I - Une mort lente, interminable et dégradante

 

A- La lenteur 

Temps de la narration une page, en opposition au temps de la fiction (" des mois"). 

Imparfait durée + habitude à "mourrait" un peu tous les jours. Tous les jours, Gervaise perd un peu de vie. 

l.18 mort annoncée, mais on ne voit pas la mort elle-même. l.15-16, même vivante, elle est morte. 

La mort lente occupe les 25 premières lignes, ensuite c'est le père Bazouge qui est au centre du récit. 

 

B- Les conditions dégradantes

 

" mourrait de faim", "mangeait quelque chose de dégoûtant", Gervaise "devenait idiote" l.14. Elle se dégrade peu à peu " la mort la prenait par morceaux". 

Le froid :" les os gelés" l.13, " le froid et chaud" l.20. 

La pauvreté: Elle est à la recherche de quelques pièces, la caisse des pauvres. 

Dégradation mentale: elle n'a plus sa raison, on se moque d'elle. 

Saleté: "sales" l.5, "ordures" l.22, "ça sentait mauvais" l.23, "on la découvrait verte" l.25. 

Animalisation: "le bec"l.19, "la niche"l.11. On la compare à un objet: "l'emballer" l.27. 

 

C- La mort

 

Personnification de la mort l.16 

Mystère sur sa mort, personne ne la vue: on ne sait pas de quoi "elle crève" 

Mort escamotée par le roman lui-même 

 

II - Une destinée pitoyable 

 

A- Le rôle du quartier 

 

Pronom indéfini "on" (anonymat), on ne sait pas qui a trouvé Gervaise. Absurdité de cette mort. 

Mr Marescot, le propriétaire 

Les Lorilleux 

Les gens qui l'humilient "on avait parié" 

Attitude générale: indifférence, mépris, moquerie, méchanceté. 

 

B- Le père Bazouge 

 

Il est saoul, l'alcool l'aide dans sa besogne 

Il est gai: l.29-30.l.39-44: "Bibi la gaieté", cette attitude banalisa la mort, accentue l'indifférence (par antithèse) 

"le béguin" de Gervaise qui est fascinée par le croque-mort 

Le narrateur laisse à un soûlard l'honneur de faire ses adieux. 

 

III - Une parodie d'oraison funèbre

A- Les pensées philosophiques l.32à 35

"tout le monde y passe"; "on"; "les uns après les autres" = des généralités sur le report des hommes avec la mort: tout de suite ou pas, l'accepter, la refuser. 

 

Les réflexions sur la vie passée de Gervaise: 

"misère des ordures et des fatigues de sa vie gâtée" 

"la sacrée existence qu'elle s'était faite" 

 

B- Derniers mots à Gervaise

 

- Au discours direct l.45-46: "ma belle", tendresse, consolation.

Soin paternel l.42 

 

Le père Bazouge s'adresse à Gervaise comme à une dame. Gervaise n'est plus anonyme. 

Mise en valeur de Gervaise "morte et heureuse". Gervaise retrouve l'estime des autres à travers le père Bazouge et la paix (pour elle). 

 

 

Conclusion:

 

Parallèle à l'incipit: effet du réel, tonalité réaliste, portée plus symbolique. 

 

- la fin lente, terrifiante de Gervaise est en continuité avec son destin. 

 

- bilan de la vie de Gervaise déjà fait au chap.12 où les motifs que dans l'incipit reviennent: l'hôtel Boncoeur, la rentrée des ouvriers, Gervaise en attente. 

 

- Zola naturaliste, déroule le destin tragique programmé de Gervaise. L'argument de la victime par son milieu, son hérédité, fatalité moderne.

 

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