Y a-t-il des limites à l'expérimentation sur l'être vivant ?
Publié le 17/01/2022
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L'expérimentation est l'usage systématique de l'expérience scientifique ; c'est un dispositif particulier qui permet de recomposer artificiellement c'est-à-dire en laboratoire un phénomène dont on contrôle les variations pour vérifier une hypothèse explicative.
Cependant il subsiste une différence qu'il est important de souligner entre « avoir « des expériences et « faire « des expériences. D'un côté il y a l'expérience vécue & de l'autre l'expérience dite scientifique. Nos confrères étrangers tels que les Anglais & les Allemands disposent de deux mots différents pour faire la distinction entre ces deux notions. Ainsi les Britanniques utilisent « experience « pour l'expérience vécue & « Experiment « pour l'expérience scientifique.
Le quiproquo disparaît en France avec l'usage de deux adjectifs différents pour faire une distinction entre les deux expériences, l'expérience vécue sera dite « empirique « tandis que l'expérience scientifique sera qualifiée d'« expérimentale «.
Pour ce qui est l'expérimentation humaine, elle concerne les expériences produites sur l'homme afin accroître les connaissances au niveau des sciences telles que la biologie & la médecine. C'est une interrogation sur l'objet qu'est l'homme.
Il serait bon de se demander si l'on peut concevoir des limites à l'expérimentation humaine ? Peut-on poser des limites à l'interrogation sur l'objet qu'est l'homme ? L'étude de l'homme peut-elle avoir des extrémités ?
Pour répondre à cette problématique nous verrons tout d'abord le problème que soulève ce questionnement. En quoi l'expérimentation humaine aurait-elle la possibilité d'avoir des limites ? Pourquoi cette question se pose-t-elle ? Dans un second temps nous verrons le point de vue épistémologique de l'expérimentation humaine, quel est réellement l'objet de l'expérimentation humaine ? Mais ce point de vue peut-il nous amener à poser des limites ? Nous verrons alors dans un dernier temps le point de vue éthique de l'expérimentation humaine, ne faut-il pas mettre des barrières à la science & qui pourrait les poser ?
Peut-on concevoir des limites à l'expérimentation humaine ? Cette interrogation à propos de l'expérimentation humaine nous pousse à nous questionner sur l'objet qu'elle concerne c'est-à-dire l'homme.
En effet elle agit sur celui-ci, c'est l'homme qui est soumis aux différentes expériences. Il serait alors bon de se demander si l'Homme est un être différent des autres êtres vivants sur la planète ?
Dans le cas où l'homme est considéré comme semblable aux autres espèces, peut-on poser des limites à l'expérimentation sur le vivant ? Dans le cas où l'homme amené au même rang que l'animal, peut-on disposer des limites à la connaissance à propos de son fonctionnement ?
Dans le cas où l'homme est un être vivant à part, différent des autres vivants ce qui apparaît comme vrai, quelles sont les particularités qui le distinguent des autres êtres vivants tels que les animaux ?
Cependant il n'en demeure pas moins un être vivant doté d'un organisme. L'organisme d'un être vivant n'est pas une simple machine, il y a une « force vitale « supérieure aux simples mécanismes physiques & chimiques pour expliquer les fonctions du vivant tels que la conception & la reproduction.
Ce sont les vitalistes qui soutiennent cette thèse qui est contraire à celle des mécanistes qui eux réduisent le vivant à une série de causes & d'effets strictement physicochimiques.
La connaissance de la vie de Canguilhem est une étude à propos de la spécificité de la biologie en tant que science. On y retrouve une définition du vitalisme, il y explique la possibilité de concevoir l'organisme non pas sur la base de modèles mécanistes ou techniques qui permettraient de le réduire à une machine, mais plutôt de le considérer sous l'angle de sa relation avec le milieu où il vit, sa survie (et dès lors sa relation aux « erreurs « génétiques et à l'« anormalité «) dans ce milieu. Canguilhem critique vivement le mécanisme et soutient le vitalisme de Thomas Willis. En effet, selon lui, une telle réduction priverait la biologie de son propre champ de recherches, en transformant selon un processus des êtres vivants en structures mécaniques incluses dans un équilibre physico-chimique incapable de rendre compte de la spécificité des organismes et de la complexité de la vie.
Le vivant est tout être vivant ne peut donc pas être réduit à un simple mécanisme, par exemple aucun robot n'a encore réussi à adopter un comportement similaire à un être vivant ce qui soutient qu'une force supérieure règne sur notre organisme & dirige nos fonctions vitales.
La nature peut-elle donner d'elle-même des limites à l'expérimentation humaine ou dépend-elle d'autres acteurs ? On peut se demander si le vrai problème posé par l'expérimentation humaine relève de la réflexion morale. Quelle attitude prendre face à l'expérimentation humaine ? Doit-on permettre ou empêcher les prouesses réalisées à l'aide de l'expérimentation humaine ? Pourquoi et au nom de quels dangers ? Jusqu'où aller ?
On voit clairement que toutes ces interrogations dépassent le cadre de la science, d'où l'importance de la bioéthique qui permet de gérer & mettre en place les barrières de l'expérimentation humaine.
Le problème est donc de savoir si on doit laisser l'avancé technologique nous imposer ses propres barrières oui si il faut mettre en place des barrières morale au nom de l'humanité ? Peut-on s'opposer au progrès sur la connaissance de l'homme ? Pour cela nous allons commencer par déterminer & définir l'objet de l'expérimentation humaine & parler de cette expérimentation en elle-même ; Peut-elle se définir des propres limites par le biais du vivant en lui-même?
Tout d'abord avant de définir l'objet de l'expérimentation humaine il serait bon de déterminer l'arrivée de l'expérimentation humaine dans l'histoire de l'humanité afin de mieux concevoir le problème qu'elle pose.
L'expérimentation est un concept scientifique qui n'existe que depuis quelques siècles, en effet auparavant seules les sciences émanant de la pensée pure étaient critères de véracité. Au lieu d'observer & de faire des expériences les scientifiques développaient des idées à priori sur les phénomènes de la nature & les mécanismes du corps, elles étaient indépendantes de l'expérience. Il suffisait qu'une idée émane d'une autorité telle que la religion ou la philosophie pour qu'elle soit considérée comme vraie, c'est ce que l'on nomme l'argument d'autorité.
Par exemple au Moyen Age lorsque des médecins faisaient des cours, ils employaient fréquemment les idées d'Aristote & leurs connaissances étaient basées sur cette transmission des savoirs sans aucune recherche vis-à-vis de la véracité de ces propos.
C'est seulement au XVI ème siècle que les scientifiques envisagèrent d'expérimenter sur des corps humains. Cependant pour des raisons religieuses cela leur était interdit. Les premiers chirurgiens étaient donc obligés de travailler clandestinement afin de faire progresser leurs recherches.
Par exemple afin de trouver des corps pour pouvoir mettre en place leurs expérimentations, les scientifiques durent voler des cadavres dans des morgues afin d'aboutir à leurs découvertes.
On comprend que la religion étant considérée comme argument d'autorité les découvertes faites par les anatomistes qui réfutaient les idées fausses qui avaient circulé en ce domaine depuis des siècles ont causé bon nombre de polémiques. On voit d'ailleurs que de nombreuses peintures reproduisant ces expérimentations ont été peintes à cette époque. Par exemple Rembrandt a produit une série complète sur ces expérimentation est notamment la célèbre toile La leçon d'anatomie du docteur Nicolaes Tulp qui représente un groupe de sept chirurgiens et du docteur Nicolaes Tulp en 1632.
Cependant ce n'est qu'au XVII que la notion de méthode expérimentale fut réellement justifiée. C'est le philosophe anglais Francis Bacon qui mit en place cette logique d'expérimentation. Selon lui la raison uniquement armée de la logique ne peut découvrir des vérités que déductivement alors que la pensée qui sait allier l'expérience à l'idée pure est capable d'induction c'est-à-dire rationalisent les lois de la nature par les biais des expériences.
Par exemple si une feuille tombe d'un arbre, une balle lancée en l'air chute & si je lâche un verre qui tombe également j'en conclus que tout les corps tombent & je peux en venir à la loi sur la gravité universelle grâce à la combinaison de l'idée pure & de l'expérience.
Mais pour ce qui est l'avancé de la découverte sur l'humain, les limites ne pourraient-elles pas se poser d'elles mêmes ? En effet les avancés scientifiques avançant assez lentement comme avec par exemple les débuts de l'expérimentation humaine seulement au XVI ème siècle, on peut se demander si nos moyens techniques ne sont pas eux-mêmes des limites à l'expérimentation humaine. Nous n'avons pas la possibilité d'entreprendre nos recherches à un point plus profond. La nature nous impose ses propres limites que pour l'instant nous ne parvenons pas encore à dépasser.
Par exemple nous ne sommes pas capables de soigner & d'éradiquer de graves maladies telles que le cancer ou le SIDA. Nos moyens techniques ne nous le permettent pas & nous n'avons pas trouvé la solution à ces problèmes.
Les limites peuvent donc s'imposer d'elle-même par le biais de la nature ou elles peuvent être d'ordre scientifique avec le manque de techniques de pointes au niveau de la recherche scientifique.
Revenons alors au cas de l'expérimentation humaine, on comprend bien que cette méthode scientifique pose des enjeux qui touchent la société en elle-même puisqu'elle concerne l'homme. L'homme est différent des autres êtres vivants, il est doté de jugement & de raison contrairement par exemple aux animaux qui eux ne possèdent que des instincts. Son intellect lui permet de créer des technologies qui le différencient encore plus des animaux par le biais de la fabrication & l'invention d'outils, l'homme apprivoise la nature & la transforme à son avantage.
Descartes soutient le concept d'animal machine & réserve à l'homme toute forme de pensée. Selon lui le corps animal est une pure machine dénuée de sensibilité & d'activité psychique, il est dénué d'âme. Dès lors les mouvements sont assimilables à ceux d'une machine un peu plus compliquées que celles inventées par l'homme puisqu'elle est créée par dieu. L'animal n'est qu'un automate naturel pour lui : « on peut seulement dire que, bien des bêtes ne fassent aucune action qui nous assure qu'elles pensent « (lettre au marquis de Newcastle).
Ainsi donc l'homme serait l'unique être vivant à avoir des sentiments d'où le problème que soulève l'expérimentation, en dépit des limites que la nature nous soumet il demeure les limites morales. Qu'en est-il de l'éthique ?
L'éthique est une discipline philosophique ayant pour objet les jugements d'appréciation lorsqu'ils s'appliquent à la distinction de bien & du mal. Dans le ca s de l'expérimentation humaine c'est se demander si on a la possibilité de faire des expériences sur l'homme pourquoi ne pas le faire ? Qui va juger de ces limites ?
Différentes acteurs peuvent alors agir pour poser des limites. Tout d'abord le scientifique lui-même peut imposer des limites. Par exemple il peut déclarer vouloir cesser ses avancées scientifiques. Cependant d'autres scientifiques peuvent choisir de continuer ses recherches afin d'aboutir à quelques chose de plus concret.
Au niveau politique nous pouvons avoir des lois qui se mettent en place afin de limiter l'utilisation des techniques scientifiques dans le but de conserver la morale vis-à-vis de l'humanité. Par en France les mères porteuses sont interdites c'est-à-dire qu'une femme ne peut pas être payée pour porter l'enfant d'un couple qui par exemple n'aurait pas la possibilité d'avoir d'enfants. Cependant un problème demeure car cette politique n'est pas instaurée dans le monde entier & par exemple les mères porteuses sont autorisées en Allemagne.
On voit donc que la bioéthique pose un bon nombre de problème au sein de la société car les avis divergent fortement.
François Dagognet salue les prouesses de la biotechnologie, l'efficacité de l'agriculture productiviste ou les miracles réalisés par les diverses techniques de procréation médicalement assistée. Pour appuyer sa thèse avec Pasteur qui lui avait demandé des condamnées à mort afin d'aboutir ses recherches. Il soutient que l'intervention sur le vivant ne l'effraie pas : « Ce n'est pas la vie qu'il faut respecter en tant que telle, mais sa logique sourde, sa recherche de la maximalité et de l'ampleur ; elle y échoue parfois, on la redresse donc, on l'agrandit, aussi devra-t-on dépasser le biologique et le "manipuler" « (La Maîtrise du vivant).
Par exemple il est pour l'insémination post mortem un homme est atteint d'un cancer, il subit des radiations et il a pris la précaution auparavant d'aller porter du sperme au Cécos (Centre d'étude et de conservation du sperme), un organisme paramédical habilité à la cryoconservation du sperme. Cet homme meurt. La loi de 1994 sur la bioéthique interdit à sa femme de recourir à une insémination qui donnera lieu à une naissance car il n'y a plus une famille. Il faut pour que l'insémination soit possible l'assentiment des deux époux vivants. Tout repose donc sur une conception biologique. Mais la famille n'est pas qu'une donnée biologique. Pour lui, le mort n'est pas absent et ce sont ses volontés qui comptent. Il a voulu déposer son sperme au Cécos, il a voulu cette naissance et sa femme aussi. Il semble donc conforme à son éthique que la femme puisse avoir accès à l'insémination artificielle.
L'expérimentation humaine ne devrait pas avoir de limites tant qu'elle conserve la richesse du vivant. Ainsi les découvertes technologiques telles que l'eugénisme ou le clonage reproductif apparaissent comme contraire à l'éthique car diminuant la richesse biologique soit en diminuant les caractères jugés « anormaux « ou en favorisant & reproduisant les caractères jugés « bons «.
Même si l'eugénisme possède un caractère positive en favorisant la reproduction des sujets estimés les plus doués, il demeure un aspect important négatif car il consiste à limiter la reproduction d'individus jugés indésirables et coûteux.
Selon Jean Pierre Seris l'eugénisme serait négatif car il met en place un concept de normalité qui ne devrait pas exister. Dans La Technique il soutient que l'eugénisme porterait atteinte à la vis elle-même car il apporterait des valeurs à des caractères du vivant & défavoriserait l'aspect sacré de la vie « qu'une vie puisse avoir moins de valeur qu'une autre, heurte le sentiment du caractère « sacré « de la vie humaine «.
En effet dans l'Histoire nous avons déjà eu des cas d'atteinte de la vie par le biais de l'eugénisme. Par exemple lors de la seconde guerre mondiale avec l'Allemagne nazie qui désirait la création de la race arienne & qui a provoqué le génocide de population entière.
Un autre problème se pose également au niveau de la bioéthique : celui de l'avortement. Avec les possibilités de dépistage, la science nous permet de prévenir certaines anomalies génétiques par le biais du diagnostic anténatal, dans le cas où le f½tus présenterait des anomalies la mère a maintenant la possibilité d'avorter. En France, on autorise l'interruption volontaire de grossesse jusqu'à la fin de la douzième semaine (la loi Veil de 1975 l'autorisait jusqu'à la fin de la dixième semaine, en 2000 ce délai a été un peu allongé). Mais quel est le sens de ce délai butoir ? La question sous-jacente est : quand commence l'existence Faut-il considérer les faits biologiques ou anthropologiques afin de déterminer qu'un f½tus est une personne ou non ?
Nous voyons donc que le problème de la bioéthique est encore & toujours présent de nos jours, il semblerait que des limites sembleraient pouvoir s'imposer dans le cas l'expérimentation humaine amènerait à une diminution de la richesse biologique.
On pourrait déclarer que l'expérimentation humaine est ambivalente. Trois impasses ressortent des découvertes que nous avons peut faire : le clonage, l'eugénisme & la commercialisation internationale de la reproduction humaine. C'est trois techniques entraineraient une atteinte à la vie elle-même soit en réduisant sa richesse, soit en faisant un commerce avec des intérêts financiers.
Cependant on peut aussi déclarer que l'expérimentation humaine nous a apporté trois prouesse : l'insémination artificielle, les mères porteuses & la fécondation in vitro qui eux permettent la reproduction de l'espèce humaine sans y porter atteinte.
On voit donc que la bioéthique soulève deux aspects bien distincts qui sont chacun positif & négatif.
Selon Jules Ferry « l'homme peut et doit modifier la nature, comme il peut & doit la protéger « (Le nouvel ordre écologique), les nouvelles technologies présentent aussi bien des aspects positifs que négatives, nous pouvons donc et devons poser des limites à l'expérimentation humaine car elle présente des aspects aussi bien positifs que négatifs.
Dans Le principe responsabilité, Hans Jonas énonce l'impératif « Agis de façon que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre «. Il faut donc poser des limites afin de respecter le l'Humanité.
Comme dit Kant dans les Fondements : « L'homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré, dans toutes ses actions, aussi bien dans celle qui le concernent lui même que dans celles qui concernent d'autres êtres raisonnables, il doit toujours être considéré en même temps comme fin «
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L'expérimentation est un concept scientifique qui n'existe que depuis quelques siècles, en effet auparavant seulesles sciences émanant de la pensée pure étaient critères de véracité.
Au lieu d'observer & de faire des expériencesles scientifiques développaient des idées à priori sur les phénomènes de la nature & les mécanismes du corps, ellesétaient indépendantes de l'expérience.
Il suffisait qu'une idée émane d'une autorité telle que la religion ou laphilosophie pour qu'elle soit considérée comme vraie, c'est ce que l'on nomme l'argument d'autorité.Par exemple au Moyen Age lorsque des médecins faisaient des cours, ils employaient fréquemment les idéesd'Aristote & leurs connaissances étaient basées sur cette transmission des savoirs sans aucune recherche vis-à-visde la véracité de ces propos.C'est seulement au XVI ème siècle que les scientifiques envisagèrent d'expérimenter sur des corps humains.Cependant pour des raisons religieuses cela leur était interdit.
Les premiers chirurgiens étaient donc obligés detravailler clandestinement afin de faire progresser leurs recherches.Par exemple afin de trouver des corps pour pouvoir mettre en place leurs expérimentations, les scientifiques durentvoler des cadavres dans des morgues afin d'aboutir à leurs découvertes.On comprend que la religion étant considérée comme argument d'autorité les découvertes faites par les anatomistesqui réfutaient les idées fausses qui avaient circulé en ce domaine depuis des siècles ont causé bon nombre depolémiques.
On voit d'ailleurs que de nombreuses peintures reproduisant ces expérimentations ont été peintes àcette époque.
Par exemple Rembrandt a produit une série complète sur ces expérimentation est notamment lacélèbre toile La leçon d'anatomie du docteur Nicolaes Tulp qui représente un groupe de sept chirurgiens et dudocteur Nicolaes Tulp en 1632.Cependant ce n'est qu'au XVII que la notion de méthode expérimentale fut réellement justifiée.
C'est le philosopheanglais Francis Bacon qui mit en place cette logique d'expérimentation.
Selon lui la raison uniquement armée de lalogique ne peut découvrir des vérités que déductivement alors que la pensée qui sait allier l'expérience à l'idée pureest capable d'induction c'est-à-dire rationalisent les lois de la nature par les biais des expériences.Par exemple si une feuille tombe d'un arbre, une balle lancée en l'air chute & si je lâche un verre qui tombeégalement j'en conclus que tout les corps tombent & je peux en venir à la loi sur la gravité universelle grâce à lacombinaison de l'idée pure & de l'expérience.Mais pour ce qui est l'avancé de la découverte sur l'humain, les limites ne pourraient-elles pas se poser d'ellesmêmes ? En effet les avancés scientifiques avançant assez lentement comme avec par exemple les débuts del'expérimentation humaine seulement au XVI ème siècle, on peut se demander si nos moyens techniques ne sont paseux-mêmes des limites à l'expérimentation humaine.
Nous n'avons pas la possibilité d'entreprendre nos recherches àun point plus profond.
La nature nous impose ses propres limites que pour l'instant nous ne parvenons pas encore àdépasser.Par exemple nous ne sommes pas capables de soigner & d'éradiquer de graves maladies telles que le cancer ou leSIDA.
Nos moyens techniques ne nous le permettent pas & nous n'avons pas trouvé la solution à ces problèmes.Les limites peuvent donc s'imposer d'elle-même par le biais de la nature ou elles peuvent être d'ordre scientifiqueavec le manque de techniques de pointes au niveau de la recherche scientifique.Revenons alors au cas de l'expérimentation humaine, on comprend bien que cette méthode scientifique pose desenjeux qui touchent la société en elle-même puisqu'elle concerne l'homme.
L'homme est différent des autres êtresvivants, il est doté de jugement & de raison contrairement par exemple aux animaux qui eux ne possèdent que desinstincts.
Son intellect lui permet de créer des technologies qui le différencient encore plus des animaux par le biaisde la fabrication & l'invention d'outils, l'homme apprivoise la nature & la transforme à son avantage.Descartes soutient le concept d'animal machine & réserve à l'homme toute forme de pensée.
Selon lui le corpsanimal est une pure machine dénuée de sensibilité & d'activité psychique, il est dénué d'âme.
Dès lors lesmouvements sont assimilables à ceux d'une machine un peu plus compliquées que celles inventées par l'hommepuisqu'elle est créée par dieu.
L'animal n'est qu'un automate naturel pour lui : « on peut seulement dire que, biendes bêtes ne fassent aucune action qui nous assure qu'elles pensent » (lettre au marquis de Newcastle).Ainsi donc l'homme serait l'unique être vivant à avoir des sentiments d'où le problème que soulève l'expérimentation,en dépit des limites que la nature nous soumet il demeure les limites morales.
Qu'en est-il de l'éthique ?L'éthique est une discipline philosophique ayant pour objet les jugements d'appréciation lorsqu'ils s'appliquent à ladistinction de bien & du mal.
Dans le ca s de l'expérimentation humaine c'est se demander si on a la possibilité defaire des expériences sur l'homme pourquoi ne pas le faire ? Qui va juger de ces limites ?Différentes acteurs peuvent alors agir pour poser des limites.
Tout d'abord le scientifique lui-même peut imposer deslimites.
Par exemple il peut déclarer vouloir cesser ses avancées scientifiques.
Cependant d'autres scientifiquespeuvent choisir de continuer ses recherches afin d'aboutir à quelques chose de plus concret.Au niveau politique nous pouvons avoir des lois qui se mettent en place afin de limiter l'utilisation des techniquesscientifiques dans le but de conserver la morale vis-à-vis de l'humanité.
Par en France les mères porteuses sontinterdites c'est-à-dire qu'une femme ne peut pas être payée pour porter l'enfant d'un couple qui par exemplen'aurait pas la possibilité d'avoir d'enfants.
Cependant un problème demeure car cette politique n'est pas instauréedans le monde entier & par exemple les mères porteuses sont autorisées en Allemagne.On voit donc que la bioéthique pose un bon nombre de problème au sein de la société car les avis divergentfortement.François Dagognet salue les prouesses de la biotechnologie, l'efficacité de l'agriculture productiviste ou les miraclesréalisés par les diverses techniques de procréation médicalement assistée.
Pour appuyer sa thèse avec Pasteur quilui avait demandé des condamnées à mort afin d'aboutir ses recherches.
Il soutient que l'intervention sur le vivantne l'effraie pas : « Ce n'est pas la vie qu'il faut respecter en tant que telle, mais sa logique sourde, sa recherche dela maximalité et de l'ampleur ; elle y échoue parfois, on la redresse donc, on l'agrandit, aussi devra-t-on dépasser lebiologique et le "manipuler" » (La Maîtrise du vivant).Par exemple il est pour l'insémination post mortem un homme est atteint d'un cancer, il subit des radiations et il apris la précaution auparavant d'aller porter du sperme au Cécos (Centre d'étude et de conservation du sperme), un.
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