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Washington, accord de

Publié le 05/04/2013

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Washington, accord de, accords de paix signés entre l’OLP et l’État d’Israël en 1993.

Le 13 septembre 1993, à Washington, sur le perron de la Maison-Blanche, Yasser Arafat, le leader de l’Organisation de libération de la Palestine, donne une poignée de main au Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin. Tous deux viennent de signer des accords de paix, premier pas vers le règlement du conflit israélo-palestinien. La signature de ces accords est le résultat d’un long processus de paix commencé deux ans auparavant.

En 1991 s’ouvre à Madrid la Conférence pour la paix, dont l’objet est de mettre un terme au conflit qui secoue la Palestine, occupée par Israël depuis la guerre des Six-Jours. Depuis 1987, l’Intifada oppose les Palestiniens des territoires de Cisjordanie et de la bande de Gaza à l’armée d’occupation israélienne. La répression de ce soulèvement engendre des tensions diplomatiques importantes dans la région. La nécessité de régler ce conflit amène l’État d’Israël, sous l’égide des États-Unis et de la Russie, à entamer des négociations de paix à Madrid. Les Palestiniens sont représentés par une délégation jordano-palestinienne, à laquelle l’OLP n’est pas associée, absence pesante lors de la négociation.

Disqualifiée par ses actions terroristes et critiquée à la suite de ses positions durant la guerre du Golfe, l’OLP de Yasser Arafat sera cependant légitimée grâce à l’Intifada. Cette nouvelle situation pousse Israël à négocier en secret et de manière bilatérale avec l’OLP. C’est l’engagement qu’a pris Yasser Arafat de renoncer au terrorisme en tant que forme d’action politique et de modifier la Charte de l’OLP — qui fait référence à la destruction de l’État d’Israël —, qui a permis la reconnaissance de cette organisation comme interlocuteur à part entière. Ces pourparlers aboutissent à la signature, à Oslo, d’une déclaration ratifiée à Washington.

Celle-ci s’analyse comme un engagement intérimaire d’autonomie. Deux accords ultérieurs, conclus en application de cette déclaration, en date du 4 mai 1994 et du 28 septembre 1995 (accords dits Oslo II), accordent une autonomie palestinienne à Gaza ainsi qu’à la Cisjordanie, dont le territoire, toutefois, est découpé en trois zones. Parallèlement, ces accords prévoient l’élection du président de l’Autorité nationale palestinienne : Yasser Arafat est élu à cette fonction le 20 janvier 1996.

Malgré ces avancées, les négociations qui se poursuivent sont loin d’aboutir. L’assassinat de Yitzhak Rabin en 1995, la tenue d’élections législatives en Israël, qui voient la victoire d’une nouvelle majorité conduite par Benyamin Netanyahou, ralentissent le processus de paix. En s’opposant à la création d’un État palestinien, en affirmant son attachement au statut de Jérusalem — que l’Autorité palestinienne veut pour capitale du futur État palestinien — et en poursuivant une politique d’implantations de colonies juives en Palestine, la nouvelle politique d’Israël aboutit à une remise en cause du principe qui a conduit les négociations : la paix en échange de territoires pour les Palestiniens. L’interprétation de ces accords, opposant ceux qui s’en tiennent aux termes de la déclaration et ceux qui en privilégient l’esprit, constitue aujourd’hui le principal obstacle au règlement définitif du conflit israélo-palestinien.

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