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Warhol et le Pop Art

Publié le 01/11/2012

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Un des plus grands et des plus excentriques artistes du XXe siècle qui fut au cœur des scandales, ne cachant ni son amour pour l’argent et la célébrité et ni son homosexualité est un enfant d’une modeste famille originaire de Slovaquie. Andy Warhol de son vrai nom Andrew Warhola est né à Pittsburg en Pennsylvanie aux Etats-Unis. Sa date de naissance est controversée lui-même affirme que son acte de naissance de 1930 est un faux il meurt le 22 février 1987. Un artiste commercial A partir de 1945 il fait ses études au Carnegie Institute of technologie. Il obtient son baccalauréat en 1949 et part à New-York la même année. Sous le nom d’Andy Warhol il débute une brillante carrière dans la publicité en réalisant des vitrines de grands magasins comme I Miller, dessine pour de nombreux magazines tels que Vogue et Glamour, illustre des pochettes de disques, des couvertures de livres. Il commence aussi la peinture avec des tableaux de Popeye et de Dick Tracy mais découvre que Roy Lichtenstein l’a déjà précédé dans cette voie. Evoquant cette période de sa vie il dira : « J’ai commencé comme artiste commercial et je veux terminer comme artiste d’affaire « De nouveaux thèmes En
1962, Warhol conscient de l’impact des images sur les consommateurs, choisit de reproduire par dizaines, grâce à la sérigraphie, des produits de consommation tels que les boites de soupe Campbell et les bouteilles de Coca-cola. Thème complètement nouveau dans l’art qui lui vaudra un grand succès. Les répétitions que fait Andy Warhol découlent du fait qu’il jugeait que l’art doit posséder et garder son anonymat et que «  Plus on regarde la même chose, plus elle perd tout   son sens et plus on se sent bien, avec la tête vide « Au même moment il réalise ses premières sérigraphies consacrées aux Superstars américaines comme la célèbre série de Marilyn Monroe peu après la mort de l’actrice. Il remet en cause l’unicité d’une œuvre d’art en reproduisant ses œuvres en très grand nombre, ce qui choque, car la valeur d’une œuvre d’art est basée sur le fait qu’elle est unique. La mort La mort a toujours était très présente dans l’œuvre de Warhol. Dans les années 60 l’Amérique est dans une période mouvementée : manifestation pour les droits civiques, guerre froide, mouvement contre la peine de mort. Touché par ses événements l’artiste commence, en 1963, une série
d’images frappantes prises dans les journaux intitulée « disaster «. Les sujets sont souvent politiques et sociaux : émeutes raciales, chaises électriques, accidents de voitures... Dans ces série de désastres la répétition force les spectateurs à porter leurs attentions sur les images. Ces tableaux mettent en lumière le fait que la tragédie générale permet à une personne de connaître « 15 minutes de célébrité au cours de sa vie « dans la mesure où les mass médias avides de sensations les reprennent pour en faire les gros titres et mieux vendre. Andy Warhol sera lui-même touché par un événement tragique. Le 3 juin 1968 Valérie Solanas, militante féministe, tente de le tuer. Il sera grièvement blessé. Un artiste touche-à-tout Andy Warhol ne s’intéressa pas qu’à la peinture, il était aussi passionné par le cinéma et tourna de nombreux films m’étant en scène ses amis, ou des membres de la factory. Les premiers films de Warhol se concentraient sur des déroulements et des données élémentaires : Sleep (1963), son premier film de six heures, présente un homme endormi. La vraie longueur du film n’est que de 20 minutes car à la manière de ses toiles, la première séquence
se répète plusieurs dizaines de fois. Warhol s’explique : « Mes premiers films, dans lesquels j’ai utilisé des objets immobiles, visaient surtout à aider les gens à mieux se connaitre mutuellement. Au cinéma, on est généralement assis dans un monde imaginaire. Si l’on y voit quelque chose que l’on trouve gênant, on reporte davantage son attention sur la personne qui est assise à coté de soi. En regardant mes films, on pouvait faire plus de choses qu’en regardant d’autres films : on pouvait boire, fumer, tousser et regarder ailleurs puis regarder à nouveau et constater que tout était encore là". Ses films d’une indicible banalité mettent sens dessus dessous les conventions du cinéma narratif à la manière hollywoodienne. Warhol s’intéressa aussi à la musique et produit le groupe de rock The Velvet underground. Un businessman « Gagner de l'argent est un art, travailler est un art et faire de bonnes affaires est le plus bel art qui soit. « En plus d’être passionné par l’univers de la consommation et des stars hollywoodiennes dont il collectionne les autographes depuis son adolescence, le pape du pop adore l’argent. Il raconte : « Une amie m’a posé la bonne question :
« Qu’est-ce que tu préfères ? « C’est ainsi que je me suis mis à peindre l’argent. « Lorsque Warhol crée la « factory «, nom ironique et provocateur donné à son atelier qui lui sert aussi de galerie d’art, de salle de concert, de studios pour le tournage de ses films et tout simplement de lieu de rendez-vous pour le milieu VIP et underground de l’époque, il recrute de nombreux assistants qui vont faire bon nombres de ses sérigraphies sous ses ordres. On peut y reconnaitre les méthodes de l’industrie de masse, mais aussi le retour des ateliers dirigés par un maître comme à l’époque de la Renaissance avec Leonard de Vinci ou de l’époque baroque avec Peter Paul Rubens. Le succès de ses œuvres qui se vendent comme des petits pains ne lui suffit pas. En 1969, il créait avec l’aide d’un ami « Interview « un des premiers magazines people qui contient des articles sur les stars du moment. En 1979 et 1980, dans un but commercial affiché, il reproduit ses séries les plus connus. En 1980, il ouvrira sa chaîne de télévision câblée « Andy Warhol TV « Mais Warhol profite aussi de son argent et de sa notoriété pour soutenir de jeunes artistes comme Jean-Michel Basquiat.

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