Vous supposerez que Voltaire, vers 1728, écrit d'Angleterre à un de ses amis de France et lui fait part de ses impressions sur ce pays, où le gouvernement français regrettera peut-être quelque jour de l'avoir envoyé pour tirer d'embarras un jeune fat.
Publié le 08/05/2011
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Développement.
Conclusion. Ses amis : lord Bolingbroke, Walpole, le duc de Newcastle, le marchand Falkener. Ce qui étonne un Français : a) l'égalité civile : l'utilité l'emportant sur les titres; b) la liberté individuelle : pas de lettres de cachet, ni de Bastille. L' « habeas corpus «; c) l'impôt consenti par tous; d) la monarchie constitutionnelle (roi, Chambre des lords, Chambre des communes); e) tolérance religieuse : multitude des sectes religieuses ; f) importance des intellectuels : Addison, ministre; Locke, chef des Affaires Commerciales. Voltaire est heureux de cette expérience, il luttera contre le despotisme, les privilèges et l'intolérance en exaltant toujours le système anglais.
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- Fénelon écrit dans la« Lettre à l'Académie » :« Le bon historien n’est d’aucun temps ni d'aucun pays. Quoiqu’il aime sa patrie, il ne la flatte jamais en rien. L’historien français doit se rendre neutre entre la France et l’Angleterre.... » Expliquer et discuter cette théorie. Par ce que vous connaissez des historiens du XIXe siècle, vous direz si elle vous semble avoir été appliquée par eux et dans quelle mesure.
- Après quelques mois de séjour en Angleterre, au cours de 1727, Voltaire écrit à un ami de Paris. Il s'exprime librement sur le pays, la capitale, les moeurs, l'agriculture, le commerce, la religion, le gouvernement et vante les gloires de la Grande-Bretagne dans la philosophie, les lettres et les sciences.
- Vous supposerez que Voltaire annonce à son ami Bolingbroke la publication en France des Lettres philosophiques (1734). Il rappelle à son hôte les circonstances de son exil en Angleterre, lui avoue tout ce qu'il doit à l'étude de ce pays, lui expose ses idées — dont son livre est la première synthèse — sur les lettres, les sciences, la politique, la philosophie.
- Fénelon écrit dans la Lettre à l'Académie : Le bon historien n'est d'aucun temps ni d'aucun pays. Quoiqu'il aime sa patrie, il ne la flatte jamais en rien. L'historien français doit se rendre neutre entre la France et l'Angleterre...
- Un Espagnol, qui a assisté à la première représentation du Cid, donne ses impressions à l'un de ses amis de Madrid. Il a retrouvé dans la pièce de Corneille une des plus héroïques légendes de son pays; mais combien l'auteur français l'a transformée !