Vivants avec ou sans entrailles ? Les personnages de la nouvelle
Publié le 10/03/2011
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Pour Paul Valéry, le personnage, n’ayant de chair et d’entrailles que par les mots de la littérature qui le font advenir (Tel Quel ), signale ainsi le pouvoir de superst i t ion impliqué par la littérature. Un texte nous fait croire à l’existence d’une incarnation de papier, nous pousse à rechercher des vérités psychologiques ou spirituelles au cœur même des artifices et des conventions de la f a b r i q u e f i c t i o n n e l l e . D’ u n e p a r t , p a r c e
qu’une conception du personnage ne peut pas être détachée d’une conception générale de la personne ; d’autre part, parce que la lecture engage des rapports d’identification ou d’adhésion (sur les modes empathique ou aversif) avec ces figures faites ou n o n d e l ’ é t o f f e d e s h é r o s . L a n o u v e l l e n’échappe pas à cette double dynamique.
Cependant, les prérogatives du genre (brièveté, concentration dramatique, simplicité de l’action, etc.) tendent, sinon à reléguer au second plan la dimension sensible et tang i b l e d u p e r s o n n a g e , d u m o i n s à le (sur)valoriser comme signe et effet littéraire.
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