Devoir de Philosophie

Villafranca, paix de

Publié le 13/02/2013

Extrait du document

1   PRÉSENTATION

Villafranca, paix de, armistice franco-autrichien signé le 11 juillet 1859, à l’issue de la « deuxième guerre d’indépendance « italienne (mai-juillet 1859).

2   LES TERMES DE LA PAIX

Fin juin 1859, après leurs victoires à Montebello (20 mai), Magenta (4 juin), Solférino et San Martino (24 juin), les armées franco-sardes contrôlent la Lombardie et sont en mesure de prendre la Vénétie. Leur domination permet de croire que la France s’apprête à libérer tous les territoires italiens inféodés à l’Autriche. Pourtant, le 5 juillet, Napoléon III sollicite François-Joseph Ier pour signer un armistice à Villafranca di Verona, en Vénétie.

Par les préliminaires de Villafranca du 11 juillet 1859, finalisés le 10 novembre par le traité de paix de Zurich, François-Joseph accepte la perte de la Lombardie, qui est ensuite rétrocédée au Piémont-Sardaigne par la France. Cette reculade lui permet de se désengager, de préserver la Vénétie et de garder des forces pour gérer sa première préoccupation : la question austro-allemande.

3   L’ATTITUDE AMBIGUË DE NAPOLÉON III

En revanche, l’initiative napoléonienne étonne les observateurs, entraîne la démission du comte de Cavour et indigne les patriotes italiens qui, malgré l’expérience de la « trahison « napoléonienne à Rome (1849), imaginaient une libération pré-unificatrice de la péninsule (voir unification italienne).

En effet, pourquoi Napoléon, alors qu’il est en position de force et a récemment déclaré être décidé à « chasser les Autrichiens de toute l’Italie «, agit-il de la sorte ? Pour des raisons intérieures d’abord : il craint l’impopularité de la guerre, l’agitation de la gauche et les critiques de l’opinion catholique. Pour des raisons stratégiques ensuite : l’Autriche reste malgré tout fort bien implantée en Italie. Pour des raisons géostratégiques enfin : l’empereur craint l’ouverture d’un front franco-prussien sur le Rhin, alors que ses troupes, combattant en Italie, seraient impuissantes à préserver la France d’une éventuelle invasion.

Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles