Une rivière peut avoir, durant les hautes eaux, un débit 20 fois supérieur à celui qui est normalement le sien

Une crue est un phénomène qui apparaît brusquement et se termine souvent lentement. Les raisons à évoquer sont très diverses; mais il convient, en premier lieu, de donner place à une différence à caractère fondamental. Il est bon de parler de hautes eaux pour la pleine capacité d'un cours d'eau et cela au moins une fois l'an, en conservant le terme de crue pour un débit inusité par rapport à cette moyenne maximale. La crue est donc toujours un cas extrême, hors des normes. Les répercussions, difficilement contrôlables sur tous les plans, sont immédiatement dangereuses pour nombre d'animaux. La puissance destructive due à l'impétuosité du phénomène est directement liée à l'écologie dans ce qu'elle conçoit de l'environnement. Peut-on s'imaginer ce qu'une rivière, dans Ce cas, peut charrier de pierres, de gravier et d'arbres arrachés, sans compter les dégâts aux plantes riveraines? Est à exclure de nos propos, la violence, après rupture d'une quelconque barrière artificielle à un endroit donné, puis de l'inondation qui peut se produire en aval. Etudier le régime d'un cours d'eau c'est rendre compte de la richesse de son débit, de l'ampleur, de la forme et de la périodicité de ses crues. On tiendra compte pour cela du schéma de capture dans tout le bassin; du tribut pluvial de la région concernée et du degré de perméabilité de toute l'aire d'alimentation. La combinaison de ces éléments se fait en général selon des proportions assez bien définies. Les cours d'eau des régions tempérées sont à examiner pour eux-mêmes. Leur débit est imputable à la façon dont leur arrive l'eau tombée. La région est déterminante; les pluies sont ruisselantes ou canalisées par les sources assez rapidement. Un facteur à retenir selon l'époque: la neige fondue et parfois les eaux de fusion des grands glaciers. En partant du fait qu'une rivière est un bien commun, tout ce qui se réalise sur son parcours devrait être en fonction du tronçon suivant. Les régions peuvent être perturbées et elles le sont par des dispositions prises ailleurs, large apport de construction, bétonnage proximité du lit, ne laissent plus au sol son rôle d'éponge. Le péril est porté plus loin, dans une zone de divagation qui n'encourage pas à laisser à une rivière ou à un fleuve sa formation dynamique naturelle celle qui serait la seule vraie.