Une répartition disjointe indiquerait qu'une lignée est sur le déclin

L'étude de la répartition des aires peut se faire de manière descriptive (aréographie) et causale (chorologie). Les facteurs paléo-climatiques sont importants pour la compréhension des limites actuelles, même si certaines notions sont aléatoires. Il est parfois difficile de démontrer le pourquoi d'une certaine variété dans les phénomènes de distribution; des auteurs se refusent d'y reconnaître un principe d'ordre. Il y a pourtant certaines corrélations à établir, indépendamment d'un simple inventaire des formes vivantes en certaines régions. D'ailleurs les aires de dispersion d'un bon nombre d'espèces ont des limites semblables, d'où l'établissement des divisions en régions des continents. L'entrée en matière peut se faire à l'aide des dipneustes, ces poissons osseux primitifs et pulmonés. Ils se sont éteints dans le nord et se sont maintenus dans le sud. Ils étaient autrefois très répandus, des restes fossilisés ont été trouvés dans les zones nordiques. C'est, en fait, cette connaissance des fossiles qui a permis d'établir les affinités de cette faune relique d'eau douce, car les formes actuelles diffèrent entre elles. N. B. Marshall pense que la spécialisation précoce des dipneustes a restreint leur potentiel évolutif.