Devoir de Philosophie

une guerre contre les Allemands mais aussi contre les nationalistes

Publié le 29/10/2014

Extrait du document

 

Josip Broz (1892-1980), dit Tito, est l'âme de la résis­tance yougoslave au cours de la Seconde Guerre mon­diale. Alors que l'Allemagne nazie déclenche les hosti­lités contre l'URSS, Tito lève des milices communistes qui deviennent l'ossature de la résistance yougoslave, laquelle ne comptera pas moins d'un million d'hommes à la Libération. La Yougoslavie est le se­cond pays, avec l'Albanie, à se libérer du joug nazi grâce à ses propres forces. La gloire de Tito n'en sera que plus grande.

Pourtant, sur le plan intérieur, tout ne va pas sans peine. Alors que les partisans communistes se replient dans le maquis des massifs montagneux du Montenegro, le conflit avec les Allemands se double d'une guerre civile contre l'armée régulière et les nationalistes. Ceux-ci sont soutenus par le gou­vernement légal émigré à Londres et dirigé par le général Mihajlovic. En 1942, Tito crée un Conseil anti-fasciste de libération nationale. Un an plus tard, ce Conseil proclame la légitimité du gouvernement provisoire dont Tito est le président. Par la même occasion, le gouvernement émigré à Londres est déclaré non-représentatif. Tito, promu maréchal, garde les rênes du pouvoir après la Libération, tout en acceptant la coopération de l'ancien gouverne­ment légal. Il est président du gouvernement en 1945, puis devient président de la République après les modifications constitutionnelles de 1953. Le 16 mai 1974, il est élu président à vie de la Répu­blique yougoslave.

Son oeuvre a surtout été marquée par le non-aligne­ment de son pays, par son indépendance à l'égard du "grand frère" soviétique (rupture avec Staline en 1948), et par le mode d'autogestion décentralisée qui fit l'originalité du socialisme yougoslave.

Liens utiles