Un petit bateau laisse déjà soupçonner l'étendue d'un biome, cette unité écologique de très vaste étendue, à l'échelle du continent.

Tout le bassin de l'Amazone est constitué de forêts sempervirentes tropicales humides, ce que d'aucuns ont nommé l'enfer vert. La forêt ombrophile amazonienne est l'un des trois foyers géographiques de ce type sur le globe, les deux autres étant au Congo et en Malaisie, avec quelques zones d'extension secondaires. Le climat est toujours chaud avec des précipitations abondantes. C'est ici que l'on peut parler de la dynamique d'un écosystème et allons jusqu'à dire qu'il est indispensable, avec tous les autres du même genre, à la vie atmosphérique dans l'ordre planétaire. Il importe de ne pas séparer l'influence du fleuve et celle du climat en général. Le fleuve draine 6 150 000 km' de l'Amérique latine, c'est le plus puissant des fleuves du monde, son débit à l'embouchure (190 000 m3 par seconde) est cinq fois celui du Congo. Il faut prendre connaissance d'un fleuve de manière qualitative, c'est ce à quoi nous nous appliquerons par la suite, car nombreux sont les éléments d'appréciation à retenir et qui sont assez techniques dans la description de son comportement hydrologique. Sur le plan des communautés majeures terrestres, les biomes correspondent aux plus importantes formations végétales naturelles, selon un concept synthétique; car il va sans dire que d'aussi grandes étendues ne sont pas totalement homogènes. Il est à rappeler qu'un fleuve est en lui-même un écosystème et représente toute une gamme de richesses pour les hommes.