Un jugement de Sainte-Beuve sur l'influence de Chateaubriand
Publié le 19/03/2011
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Matière. — Commentez et discutez au besoin cette affirmation de Sainte-Beuve : « On trouve Chateaubriand à l'entrée de toutes les avenues de la littérature moderne. « Conseils. — Voilà un exemple qui a prouvé clairement l'ignorance ou le manque total de réflexion de certains candidats. Il est évident que, pour Sainte-Beuve, littérature moderne signifie littérature de la première moitié du XIXe siècle. Le jury a été fort sévère pour les candidats qui ont parlé de l'influence de Chateaubriand sur Proust, Gide ou Claudel... et ils ont été nombreux.
Plan proposé : Introduction. — Position de la question. I. — Influence sur la poésie. a) Expansion des sentiments les plus intimes. b) Rêverie devant la nature. Evocation de celle-ci par la description pittoresque. c) Modèle d'une mélancolie et d'un désenchantement qui seront la marque continue du lyrisme au XIXe siècle. II. — Influence sur l'histoire, le drame, le roman historique. a) Attention attirée sur le Moyen âge. b) Goût de la couleur locale, qui communique la sensation d'une époque par des tableaux colorés et vivants. III. — Influence sur la critique littéraire. a) La véritable critique est historique. b) Critique féconde des beautés au lieu de la critique stérile des défauts. IV. — Chateaubriand a été à l'origine du renouveau du sentiment religieux, qui sera sensible dans toute la littérature du XIXe siècle. V. — Chateaubriand, initiateur de la littérature de voyage. Son importance au XIXe siècle, dont elle est une nouveauté des plus intéressantes. VI. — Chateaubriand et le style. Goût et exemple de la phrase colorée et musicale. Conclusion. — Utiliser l'un des jugements marquant l'importance de Chateaubriand.
Liens utiles
- Sainte-Beuve, « Chateaubriand jugé par un ami intime en 1803 » (extrait).
- Vous appliquerez ce jugement de Sainte-Beuve (1829) à l'oeuvre de Victor Hugo : Quand l'âme du poète est complète, le triple élément : lyrique, épique et dramatique s'y rencontre en germe.
- Vous expliquerez et discuterez ce jugement de Sainte-Beuve sur Madame Bovary : En bien des endroits, et sous des formes diverses, je crois reconnaître des signes littéraires nouveaux : science, esprit d'observation, maturité, force, un peu de dureté. Ce sont les caractères qui semblent affecter les chefs de file des générations nouvelles...
- Vous expliquerez, discuterez et commenterez ce jugement de Sainte-Beuve sur Carmen : Je viens de lire Carmen de Mérimée, c'est bien, mais sec, dur, sans développement ; c'est une Manon Lescaut plus poivrée et à l'espagnole. Quand Mérimée atteint son effet, c'est par un coup si brusque, si court, que cela a toujours l'air d'une attrape... Le style de Mérimée a un tour qui n'est qu'à lui; mais ce n'est pas du grand art ni du vrai naturel. Le vrai naturel est autrement large et libre que
- « La fable pour La Fontaine n'a été le plus souvent qu'un prétexte au récit, au conte, à la rêverie; la moralité s'y ajuste à la fin comme elle peut,», écrit le critique Sainte-Beuve (Lundis, VII). A la lumière des fables que vous avez étudiées, vous direz si vous partagez ce jugement. ?