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Traité sur les principes de la connaissance - George Berkeley

Publié le 22/02/2012

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berkeley

Que les choses que je vois de mes yeux et celles que je touche de mes mains existent bien, qu'elles existent réellement, je ne soulève aucune question à ce sujet. La seule chose dont nous nions l'existence, est celle que les philosophes appellent matière ou substance corporelle. Et, quand on agit de la sorte, on ne cause aucun dommage au reste des hommes, qui, j'ose le dire, n'en seront jamais privés. Certes l'athée réclamera la couleur d'un nom vide pour soutenir son impiété ; et les philosophes trouveront peut-être, qu'ils ont perdu une belle occasion de jouer avec des bagatelles et d'argumenter. [...]

 

Je trouve que je peux éveiller des idées dans mon esprit à mon gré, que je peux varier et changer la scène aussi souvent que je le juge bon. Il n'y a qu'à vouloir et, sur le champ, telle ou telle idée s'éveille dans ma fantaisie : le même pouvoir l'efface, et donne la place à une autre. Cette génération et cet effacement des idées font que l'esprit est très proprement appelé actif. Tout cela est certain et fondé sur l'expérience ; mais quand nous parlons d'argents privés de pensée, ou d'éveil d'idées sans l'intervention de la volonté, nous ne faisons que nous jouer avec des mots.

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