Tibère
Publié le 01/02/2013
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
Tibère (42 av. J.-C.-37 apr. J.-C.), deuxième empereur de Rome (14-37 apr. J.-C.), fils aîné de Tiberius Claudius Nero et Livie Drusilla.
Tibère naquit à Rome le 16 novembre 42 av. J.-C. Quatre ans plus tard, sa mère divorça et épousa le triumvir Octave, le futur empereur Auguste, qui supervisa l'éducation de Tibère. Celui-ci commanda une expédition en Arménie en 20 av. J.-C., et se battit contre les Rhètes et les Pannoniens (12-9 av. J.-C.). En 11 av. J.-C., Tibère, à la demande de son beau-père, rompit son mariage heureux avec Vipsania Agrippina, fille du général romain Marcus Vipsanius Agrippa, et épousa la fille d'Auguste Julie, qui était la veuve d'Agrippa. Entre 6 av. J.-C. et 2 apr. J.-C., il vécut pratiquement en exil sur l'île de Rhodes, où il se consacra à l'étude.
2 | SERVICE MILITAIRE |
Lorsque Tibère retourna à Rome en 2 apr. J.-C., Julie avait été bannie pour adultère, et les deux petits-fils d'Auguste, Lucius et Caius, étant morts en bas-âge, Auguste fut obligé de reconnaître Tibère comme seul successeur possible au titre impérial. Il fut formellement adopté par Auguste en 4 apr. J.-C. et partit alors diriger une expédition contre les Marcomans dans le nord de la Germanie. Tibère réussit également à mater de terribles insurrections en Pannonie et en Dalmatie, à sécuriser la frontière et à se venger des Germains, qui avaient anéanti l'armée du général romain Varus dans la forêt de Teutoburg en 9 apr. J.-C. Accompagné de Germanicus, qui était son neveu et fils adoptif, Tibère pénétra à deux reprises au cœur de la Germanie, retournant à Rome plusieurs années plus tard pour recevoir un triomphe, la plus haute récompense officielle accordée à un soldat vainqueur.
3 | SON RÈGNE |
Lorsque Auguste mourut à Nola, près de Naples, en 14 apr. J.-C., Tibère lui succéda sur le trône. Le règne de Tibère fut celui d'un bon empereur. Il augmenta le service civil, imposa une stricte discipline dans l'armée et géra les finances de l'Empire avec une grande sagesse ; les provinces furent également mieux gérées que par le passé. Progressivement, toutefois, des révoltes et des rébellions éclatèrent en Pannonie, en Germanie, en Gaule et dans d'autres régions de l'Empire. La dernière période de son règne fut marquée par des complots et des exécutions. Jésus-Christ fut crucifié sous son règne.
En 26 apr. J.-C., Tibère quitta Rome, qu'il s'était mis à détester profondément, et se retira en Campanie. L'année suivante, il se rendit sur l'île de Capri, laissant Rome sous l'autorité de Lucius Aelius Sejanus, le préfet de la garde prétorienne. Réalisant en fin de compte que Sejanus tentait de s'approprier le pouvoir impérial, Tibère l'exécuta avec ses partisans en 31 apr. J.-C. L'empereur continua à vivre à Capri jusqu'en 37 apr. J.-C. Il mourut le 16 mars 37 apr. J.-C., à Misène, près de Naples, lors d'un de ses rares déplacements sur le continent. On murmura à l'époque qu'il avait été étouffé par le préfet de la garde prétorienne.
4 | ÉVALUATION |
Le caractère réservé de Tibère et la mise en place de strictes mesures d'économie le rendirent impopulaire. En outre, sa dépravation supposée contribua à ternir sa réputation. Aujourd'hui, la plupart des historiens rejettent les récits de cruauté, d'hypocrisie et de débauche dus à Tacite et Suétone et accréditent la thèse selon laquelle Tibère aurait été un soldat et un gestionnaire avisé qui maintint autant que possible les formes républicaines du gouvernement.
Liens utiles
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