Devoir de Philosophie

Texte: MEDITATIONS METAPHYSIQUES, RÉPONSES AUX CINQUIEMES OBJECTIONS, DES CHOSES QUI ONT ÉTÉ OBJECTÉES CONTRE LA QUATRIEME MÉDITATION. DESCARTES

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

descartes
Voulez-vous que je vous dise en peu de paroles, " à quoi la volonté se peut étendre qui passe les bornes de l'entendement ? Quoique ce que vous niez ensuite touchant l'indifférence de la volonté soit de soi très manifeste, je ne veux pas pourtant entreprendre de vous le prouver ; car où vous niez que " nous puissions nous empêcher de tomber dans l'erreur " , parce que vous ne voulez pas que la volonté se porte à aucune chose qu'elle n'y soit déterminée par l'entendement, là même vous demeurez d'accord que " nous pouvons nous empêcher et prendre garde de n'y pas persévérer " , ce qui ne se peut aucunement faire sans cette liberté que la volonté a de se porter çà et là sans attendre la détermination de l'entendement, laquelle néanmoins vous ne vouliez pas reconnaître. Car si l'entendement a une fois déterminé la volonté à faire un faux jugement, je vous demande, lorsque la volonté commence la première fois à vouloir prendre garde de ne pas persévérer dans l'erreur, qui est-ce qui la détermine à cela ? Car, pour moi, qui par le faux n'entends rien autre chose que la privation du vrai, je trouve qu'il y a une entière répugnance que l'entendement appréhende le faux sous la forme ou l'apparence du vrai, ce qui toutefois serait nécessaire s'il déterminait jamais la volonté à embrasser la fausseté.

Liens utiles