TEXTE: Correspondance, année 1647, REMARQUES SUR LE TITRE, REMARQUES SUR CHAQUE ARTICLE. DESCARTES
Publié le 22/02/2012
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il est naturellement incertain si nous apercevons véritablement aucun corps, et la raison qu'il en apporte est que les choses qui ne sont qu'imaginaires peuvent aussi bien faire impression sur l'esprit que celles qui sont vraies.
Mais cette raison ne peut être bonne si l'on ne suppose que nous ne pouvons en aucune façon nous servir de cette faculté que les philosophes appellent d'un nom propre l'entendement, mais seulement de celle qu'ils nomment le sens commun, dans laquelle les images des choses, soit vraies, soit imaginaires, sont reçues pour toucher l'esprit, et qu'ils disent nous être commune avec les bêtes.
Mais certes ceux qui ont de l'entendement, et qui ne ressemblent pas tout à fait aux chevaux et aux mulets, encore qu'ils ne soient pas seulement touchés par les images que la présence des choses vraies imprime dans le cerveau, mais aussi par celles que d'autres causes y excitent, comme il arrive dans les songes, ceux-là, dis-je, discernent néanmoins très clairement par la lumière de la raison les unes d'avec les autres.
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