syphilis - Mécedine.
Publié le 23/04/2013
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d’une petite lésion (de 0,5 à 1 cm de diamètre) indolore de couleur rose, circulaire ou elliptique, appelée chancre, qui se développe au point d’entrée de la bactérie — le plussouvent sur les organes génitaux.
Il s’en écoule un liquide clair extrêmement contagieux (car renfermant de très nombreuses bactéries).
Le chancre syphilitique disparaîtspontanément au bout de 4 à 6 semaines.
5.1. 2 Stade secondaire
La période secondaire, qui survient en moyenne 6 semaines plus tard (mais parfois jusqu’à 4 ans après), est caractérisée par des éruptions cutanées généralisées.
Lapremière floraison consiste en l’apparition de taches roses sur le tronc (roséole) et d’ulcères non douloureux autour des muqueuses (bouche et régions génitales).
La seconde floraison consiste en l’apparition de taches brun-rouge sombre infiltrées sous la peau, les syphilides, généralement localisées sur la paume des mains, la plante des pieds, le visage (sillon nasogénien), autour de la bouche et de l’anus.
Les diverses lésions cutanées associées à la période secondaire, indolores, sont très contagieuses.
Par ailleurs, les phases d’éruption sont accompagnées de maux de tête,de fièvre et d’un gonflement des ganglions lymphatiques.
La période secondaire peut durer de quelques mois à 2 ans.
5.1. 3 Période de latence
Ce stade est caractérisé par l’absence de signes cliniques, mais par l’atteinte inflammatoire des organes internes.
Il dure de 2 à 30 ans.
5.1. 4 Stade tertiaire
Dans 75 p.
100 des cas, les malades développent, au bout de 10 à 20 ans, une syphilis tertiaire, ou syphilis symptomatique tardive.
Des nodules appelés gommesapparaissent dans les tissus sous-cutanés, les muqueuses et les organes internes.
Ces gommes peuvent être responsables de lésions osseuses importantes.
Le foie et lesreins peuvent également être touchés, ainsi que les autres viscères ; l’atteinte du cœur et des principaux vaisseaux sanguins est responsable de la plupart des décès.L’infection de l’utérus peut être à l’origine de fausses couches, de naissances d’enfants mort-nés ou atteints de syphilis congénitale.
Chez 15 à 20 p.
100 des malades en période tertiaire, la syphilis se complique d’atteintes du système nerveux central (neurosyphilis) aux manifestations variables : asymptomatique chez certains patients, elle peut provoquer confusion mentale, atteinte de la mémoire, aphasie, démence (dite démence syphilitique), ainsi qu’unsyndrome de paralysie générale affectant à la fois les facultés motrices et intellectuelles.
Plus tardivement, chez certains patients, la neurosyphilis peut provoquer uneatteinte de la moelle épinière appelée tabès dorso-lombaire (ou ataxie locomotrice progressive).
Ce tabès se traduit notamment par une perte de la coordination musculaire,une incontinence et une diminution des réflexes.
5.2 Syphilis congénitale
Le tréponème de la syphilis peut se transmettre de la femme enceinte contaminée au fœtus.
Cette syphilis de l’enfant, appelée syphilis congénitale, peut se manifester defaçon précoce (de la période fœtale jusqu’à l’âge de 2 ans) ou tardive (au-delà de 5 ans).
• La syphilis congénitale précoce apparaît entre la naissance et l’âge de 2 ans, et touche de nombreux tissus et organes (yeux, peau, muqueuses, os, organes internescomme les reins et les poumons…).• La syphilis congénitale tardive se développe entre 5 et 10 ans.
Entre autres lésions, elle est notamment caractérisée par une atteinte du système nerveux.Par ailleurs, il peut exister une syphilis congénitale latente, asymptomatique, qui ne peut être révélée que par des tests de dépistage.
Lorsque la syphilis congénitale se déclare in utero, elle provoque généralement la mort du fœtus et un avortement spontané (« fausse couche »).
Quant elle apparaît entre la naissance et l’âge de 2 ans, elle est associée à un taux de mortalité élevée (20 p.
100).
De façon générale, plus la syphilis congénitale se déclare tôt chez l’enfant, plus lepronostic est sombre.
La syphilis congénitale est relativement rare dans les pays industrialisés, notamment grâce aux dépistages réalisés sur les femmes enceintes, maiselle est relativement fréquente en Asie du Sud et du Sud-Est et en Afrique subsaharienne.
6 DIAGNOSTIC, TRAITEMENT ET PRÉVENTION
6.1 Diagnostic
Le diagnostic de la syphilis se fonde tout d’abord sur l’identification des symptômes des premier et second stades de la maladie.
Ceux-ci peuvent néanmoins passerinaperçus, car négligés par les patients (une fois le chancre disparu, les premières manifestations cutanées, notamment la roséole, peuvent passer pour des manifestationsallergiques) ou confondus avec les symptômes d’autres maladies.
La suspicion de syphilis doit être ensuite confirmée ou infirmée par des tests : analyse au microscope deprélèvements (sur le chancre ou sur les lésions cutanées) visant à mettre en évidence la bactérie et / ou des tests sanguins, généralement basés sur une techniqueimmunologique — tests d’immunofluorescence (on utilise des anticorps spécifiques du tréponème, associés à une substance fluorescente).
6.2 Traitement
Le médicament choisi en première instance est la pénicilline benzathine.
D’autres antibiotiques (des tétracyclines) peuvent être prescrits en cas d’allergie à cette dernière.Le traitement est injecté en une seule fois ou administré sur plusieurs semaines, selon le stade de la maladie et la possibilité de suivi du patient.
Il permet la plupart dutemps de guérir définitivement le malade.
Chez la femme enceinte, il assure également l’éradication de la bactérie chez le fœtus, s’il est réalisé avant le cinquième mois degrossesse.
Il s’agit d’un traitement curatif, qui ne prévient en aucune façon contre une nouvelle contamination.
6.3 Prévention
Enrayer la syphilis implique de traiter toutes les personnes ayant eu des contacts sexuels avec une personne en période de contagion (c’est-à-dire aux premier et secondstades de la maladie), et de pouvoir effectuer un diagnostic précoce.
Il n’existe ni vaccin ni traitement préventif contre cette maladie.
La prévention passe par l’utilisation depréservatifs, par le dépistage (examens prénuptiaux, dépistage systématique chez les femmes enceintes…) et, en milieu médical, par l’analyse des échantillons de sang et ladestruction du sang contaminé.
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