syndrome immunodéficitaire acquis [sida] - Mécedine.
Publié le 23/04/2013
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Un nouveau-né de mère séropositive est nécessairement positif au test de dépistage du VIH pendant les premiers mois de sa vie, car les anticorps de la mère passent dansle sang du fœtus pendant la grossesse.
Cependant, s’il n’a pas été contaminé par le VIH, il est seulement séropositif apparent : les anticorps maternels disparaissentdéfinitivement après une période de neuf à dix-huit mois, et l’enfant devient alors séronégatif.
En revanche, s’il a été contaminé, il perd les anticorps maternels, maisdéveloppe ses propres anticorps anti-VIH et reste séropositif.
La transmission du VIH est également possible par le lait maternel (allaitement par une mère séropositive ou par le biais de dons de lait).
L’allaitement est donc contre-indiqué si la mère est séropositive.
Les dons directs de lait d’une mère à un enfant qui n’est pas le sien sont interdits en France.
Le lait maternel doit être distribuéexclusivement par les lactariums, pour lesquels les donneuses de lait sont sélectionnées (entretien et tests de dépistage obligatoires vis-à-vis du VIH).
Le lait est ensuitechauffé avant d’être distribué.
5 DÉPISTAGE ET DIAGNOSTIC
5.1 Dépistage
Le test de dépistage du VIH est conseillé à toute personne ayant été confrontée à une situation à risque — rapports sexuels non protégés, utilisation de seringues usagées,transfusion sanguine avant 1985 — et aux couples désireux de cesser d’utiliser des préservatifs.
5.1. 1 Anonymat et confidentialité
Le test de dépistage n’est pas obligatoire à titre individuel, et ne peut en aucun cas être réalisé sans l’accord du patient.
Il est en revanche systématique et obligatoire pourles dons de sang, d’organes, de tissus, de cellules, de sperme ou d’ovule, et de lait.
Il est par ailleurs proposé aux femmes enceintes et parmi les tests prénuptiaux.
Un testde dépistage peut se faire de façon anonyme dans les centres de dépistage ; s’il est réalisé sur prescription médicale, les résultats sont protégés par le secret professionnelet l’identité du patient reste donc strictement confidentielle.
5.1. 2 Types de tests
Il existe deux types de tests de dépistage : ceux qui recherchent dans le sang ou les tissus le virus lui-même (par détection de ses protéines ou de son matériel génétique),et ceux qui détectent dans le sang les anticorps anti-VIH (la présence de tels anticorps signant la contamination par le virus), qui apparaissent de trois à six semaines aprèsla contamination — c’est la séroconversion.
Ces seconds tests permettent de déterminer le statut sérologique des patients : une personne est dite séropositive à l’égard duVIH lorsque le test de dépistage décèle dans son sang la présence d’anticorps anti-VIH ; elle est dite séronégative dans le cas contraire.
Tout test positif ou au résultatdouteux doit être contrôlé par une deuxième méthode.
5.1.2. 1 Principaux tests de recherche d’anticorps anti-VIH
— ELISA (Enzyme-linked Immunosorbent Assay) détecte les anticorps présents dans le sérum ; c’est une technique très sensible qui aboutit, en cas de séropositivité, à une coloration de l’échantillon sanguin appréciée par mesure de la densité optique.
— Western Blot est une méthode spécifique qui permet de caractériser les différents anticorps dirigés contre chacune des protéines virales.
Elle est surtout utilisée comme test de confirmation après une positivité ou une sérologie douteuse (possibles réactions non spécifiques) au test ELISA.
5.1.2. 2 Tests de recherche de virus
— Le RIPA (Radio Immunoprecipitation Assay) est un test réservé aux laboratoires spécialisés, car il implique la culture de cellules infectées et l’utilisation de molécules radioactives pour le marquage du virus.
— La culture virale est une technique longue et très onéreuse.
Elle consiste en la mise en culture de lymphocytes T.
Si ceux-ci produisent des virus, ils pourront être détectés dans les produits de culture surnageant.
Pour des raisons de sécurité, la culture virale implique des dispositions particulières.
Ce procédé permet d’isoler dessouches nouvelles, d’évaluer la charge virale dans le suivi de protocoles thérapeutiques, ou de diagnostiquer l’infection par VIH chez le nouveau-né de mère séropositive.
— La PCR (Polymerase Chain Reaction) est une technique d’amplification de l’ADN qui consiste à extraire l’ADN des lymphocytes (l’ADN du VIH a en effet la particularité de s’intégrer à l’intérieur même de l’ADN des lymphocytes).
Cet ADN est ensuite transféré dans un système d’amplification spécifique de l’ADN viral recherché pour le rendredécelable.
On réserve ce procédé à la détection de l’ADN viral chez le nouveau-né de mère séropositive, pour distinguer la sérologie de celle de la mère séropositive.
— La mesure de la charge virale est une technique qui permet de calculer la virémie (mesure de la concentration en ARN viral dans le plasma).
Cette technique a ses limites, car elle estime les virus présents dans le sang et non dans les tissus.
Plusieurs études confirment le lien entre la charge virale et le risque d’apparition de maladiesopportunistes.
En l’absence de traitement, plus la charge virale est élevée, plus le risque d’évolution de l’infection à VIH est important.
Lorsque le traitement fait baisser lacharge virale de manière importante et durable, le risque d’évolution de l’infection à VIH est nettement diminué.
La charge virale doit être interprétée en fonction de laprésence ou non de symptômes et de l’état général ainsi que du taux des T4.
La charge virale peut augmenter de manière temporaire après un vaccin ou au cours d’uneinfection bénigne telle que la grippe ; elle retrouve sa valeur réelle après cet épisode.
5.2 Diagnostic de sida
La première étape en est la positivité d’un test de dépistage, qui indique qu’il y a eu contamination par le virus.
Par la suite, le diagnostic de sida déclaré est établi sur labase d’une part du nombre de lymphocytes T-CD4 par millimètre cube de sang (on distingue trois catégories : supérieur ou égal à 500, entre 200 et 499, et inférieur ouégal à 200) et d’autre part de l’apparition de maladies dites opportunistes.
Le diagnostic de sida est, en France, soumis à déclaration obligatoire par le corps médical, mais l’anonymat du patient est préservé : la déclaration est en effet dans tous lescas non nominative ; son seul but est la surveillance de l’évolution de l’épidémie.
Comme pour toutes les informations relatives à la santé d’un patient, les médecins et lepersonnel soignant sont tenus au secret professionnel.
6 PHASES DE LA MALADIE, SYMPTÔMES ET COMPLICATIONS
6.1 Les phases de la maladie
L’infection par le VIH se caractérise par quatre phases successives dont la durée (approximative) varie d’un individu à l’autre : la primo-infection, qui dure de vingt jours à trois mois ; la phase asymptomatique, qui peut s’étendre sur dix ans ; le pré-sida , forme intermédiaire ; le sida déclaré .
Une personne contaminée peut transmettre à tous les stades.
6.1. 1 Primo-infection.
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