Strauss-Kahn, Dominique
Publié le 10/04/2013
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1 | PRÉSENTATION |
Strauss-Kahn, Dominique (né en 1949), homme politique français, ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie de 1997 à 1999 dans le gouvernement de Lionel Jospin, devenu directeur général du Fonds monétaire international (FMI) en 2007.
2 | UN EXPERT ÉCONOMIQUE DU PARTI SOCIALISTE |
Né à Neuilly-sur-Seine, Dominique Strauss-Kahn est diplômé de l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, diplômé de droit et agrégé en science économique. Il est tout d’abord professeur d’économie à l’université de Nancy puis de Paris X-Nanterre de 1977 à 1981, puis chef du service financier du commissariat général au Plan et commissaire adjoint au Plan de 1984 à 1986. Dès 1977, il fait partie des experts économiques du Parti socialiste (PS), dont il devient membre du comité directeur en 1983. En 1988, il est l’un des principaux rédacteurs du programme politique du PS.
3 | MINISTRE DE L’ÉCONOMIE |
Dominique Strauss-Kahn est élu député de Haute-Savoie en 1986, puis du Val-d’Oise en 1988, date à laquelle il devient président de la commission des finances à l’Assemblée nationale. En 1991, il est nommé ministre délégué à l’Industrie et au Commerce extérieur dans le gouvernement dirigé par Édith Cresson, portefeuille qu’il conserve, en tant que ministre de plein exercice, au sein du gouvernement de Pierre Bérégovoy de 1992 à 1993. Élu maire de Sarcelles (Val-d’Oise) en 1995, il obtient, en juin 1997, au sein du gouvernement formé par Lionel Jospin, un vaste ministère rassemblant l’Économie, les Finances et l’Industrie. Dans cette fonction de « superministre «, il apparaît comme l’un des artisans du passage réussi à l’euro, et contribue de manière décisive à la formation d’un « conseil de l’euro « contrebalançant le pouvoir de la Banque centrale européenne (BCE). Celui que l’on surnomme DSK, à la personnalité forte et talentueuse, marque Bercy de son empreinte faite de libéralisme et de keynésianisme dans un contexte de reprise économique.
4 | DÉPUTÉ DU VAL-D’OISE |
Mis en cause dans le cadre d’une enquête judiciaire sur la diversification des activités de la Mutuelle nationale des étudiants de France (MNEF), auprès de laquelle il avait exercé une activité d’avocat-conseil de 1994 à 1997, Dominique Strauss-Kahn démissionne de ses fonctions ministérielles le 2 novembre 1999. Il est réélu député du Val d’Oise en avril 2001 lors d’une élection législative partielle après la démission de sa suppléante. À l’automne 2001, il obtient un non-lieu dans l’affaire Elf et il est relaxé dans celle de la MNEF. Il effectue peu après son retour en politique en intégrant l’équipe de campagne de Lionel Jospin, devenant l’un de ses porte-parole dans la perspective de l’élection présidentielle. Au lendemain de l’échec du Premier ministre sortant, Dominique Strauss-Kahn est réélu député du Val d’Oise, à Sarcelles, en juin 2002, avec 55,01 p. 100 des suffrages. Comptant parmi les leaders du PS les plus actifs dans la campagne pour le « oui « au référendum de mai 2005 sur le traité établissant une Constitution pour l’Europe — qui voit la victoire du « non « —, il est chargé des élus — une fonction stratégique — au sein du nouveau secrétariat national, à l’issue du congrès du Mans de novembre 2005. Il fait également partie de la « commission pour le projet « dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007. Candidat à l’investiture socialiste lors des primaires qui sont organisées le 16 novembre 2006 par le PS, il recueille 20,57 p. 100 des suffrages des militants, devant Laurent Fabius (18,73 p. 100) mais derrière Ségolène Royal (60,65 p. 100). À l’issue de l’élection de Nicolas Sarkozy face à Ségolène Royal à la présidence de la République en mai 2007, Dominique Strauss-Kahn considère que la gauche a perdu parce qu’elle « n’a toujours pas fait sa rénovation sociale-démocrate «, et se dit « disponible [pour] mettre en œuvre ce renouveau «. Il est réélu député du Val d’Oise en juin 2007.
5 | DIRECTEUR GÉNÉRAL DU FMI |
Soutenu par Jean-Claude Juncker, le président de l’Eurogroupe qui l’incite à présenter sa candidature, et par le président Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn est élu directeur général du Fonds monétaire international (FMI) le 28 septembre 2007. Il prend ses fonctions le 1er novembre suivant, pour un mandat de cinq ans. Après avoir fait campagne auprès des pays émergents et des pays pauvres, il veut être celui qui réformera le FMI sur la voie d’une plus grande diversité et d’une légitimité renforcée.
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