Sri Lanka. Polonnâruwa. Statues de Bouddha.

C'était au XIIe siècle, le roi ParâkkamâBâhu fer régnait alors sur Ceylan. Son grand-père avait restauré la monarchie cinghalaise et gardé Polonnâruwa comme capitale du plus puissant royaume de l'île. Il avait aussi redonné vie au bouddhisme, banni sous les souverains précédents. Au début du XXe siècle, la jungle recouvrait encore la vieille capitale. Maintenant désensevelies, les ruines suggestives de Polonnâruwa se dressent dans un énorme parc archéologique, où courent les singes en liberté près d'un immense lac. Là, sur près de 9 kilomètres, se dressent les restes de temples, pavillons, statues, bassins... et puis, dans une clairière, ce sanctuaire de pierre ou Gal Vihara, sculpté au XIIe siècle dans un rocher de gneiss. Debout, bras croisés sur la poitrine, une haute statue de Bouddha méditant sort des veines de la falaise. Presque à ses pieds s'allongent les 14 mètres d'un Bouddha couché dans le sommeil de la mort ou plutôt du nirvâna ; on n'en voit ici que la tête. C'est sans doute le chef-d'oeuvre de la sculpture cinghalaise.