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Soustelle, Jacques

Publié le 10/04/2013

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Soustelle, Jacques (1912-1990), homme politique français.

Issu d’une famille ouvrière de Montpellier, Jacques Soustelle est un ancien élève de l’École normale supérieure. En 1932, il obtient l’agrégation de philosophie. Passionné par la civilisation aztèque (il entreprend plusieurs voyages en Amérique latine), il enseigne la sociologie à l’École des hautes études et occupe des fonctions de sous-directeur au musée de l’Homme (1937).

Cet intellectuel de gauche adhère au Comité de vigilance du fascisme, collabore à l’Humanité, mais rompt avec les communistes au lendemain du pacte germano-soviétique. Dès 1940, il rejoint la résistance gaulliste à Londres et est nommé directeur des services secrets et de contre-espionnage à Alger (1943). Il devient, à la Libération, commissaire de la République à Bordeaux, puis ministre des Colonies du gouvernement provisoire. Gaulliste de la première heure, il brigue dès 1947 le poste de secrétaire général du RPF, et est élu sous cette étiquette député du Rhône en 1951.

Pressenti comme un fédéraliste pour la question coloniale et doté d’une réputation de libéral, Jacques Soustelle est nommé gouverneur général de l’Algérie où il acquiert une immense popularité (1955-1956). Après son rappel par Guy Mollet — ce qui provoque de grandes manifestations à Alger —, il fonde l’Union pour le salut et le renouveau de l’Algérie française (USRAF). Dès le mois d’avril 1958, il conseille, en communion avec son ami Michel Debré, le rappel du général de Gaulle et, de retour à Alger, réitère sa proposition lors de la crise du 13 mai 1958.

Néanmoins, à l’étonnement général, de Gaulle ne l’appelle pas immédiatement pour participer au gouvernement : il obtient le ministère de l’Information en juillet 1958 et devient ministre délégué pour les départements sahariens en janvier 1959. Mais, farouchement opposé à la politique d’autodétermination pour l’Algérie, il démissionne en février 1960, affirme ses convictions colonialistes et s’exile en Italie en 1961. Après la loi d’amnistie de 1968, il rentre en France, est élu député du Rhône (1973-1978) et est reçu à l’Académie française (1984).

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