Soudan. Danses nueres à l'occasion d'un mariage.

Ces jeunes Nuers à la silhouette longi­ligne caractéristique, célèbrent en dan­sant le mariage d'un des leurs. Le futur époux, éleveur de bétail, fils et petit-fils d'éleveur de bétail comme eux tous, sait que toute son existence est basée sur son troupeau, économiquement, socialement et même religieusement. Il sait aussi que, s'il a obtenu le droit de prendre femme, c'est moyennant vingt-cinq zébus que la famille de la jeune fille va se partager ; son cadet, lui, ne pourra se marier à son tour que lorsque le troupeau familial aura retrouvé son effectif précédent. Un tel attachement au bétail explique le mépris que les Nuers ont pour leurs voi­sins Chillouks, agriculteurs et séden­taires, comme pour les Dinkas, actuelle­ment décimés par d'horribles famines. Ces trois tribus du Sud du Soudan ont pourtant leurs sorts liés, avec la construc­tion du canal qui va profondément modifier leurs modes de vie, en apportant vers le Nil les eaux qui remplissent actuelle­ment leurs lacs et leurs marais.