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socialiste unifié, Parti [PSU] (France)

Publié le 05/04/2013

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socialiste unifié, Parti [PSU] (France), parti politique français créé en avril 1960, le PSU (Parti socialiste unifié) a joué un grand rôle dans le renouvellement idéologique de la gauche.
Issu de la fusion de divers groupes de gauche et d’extrême-gauche, le PSU regroupe tous ceux qui dénoncent la guerre d’Algérie, le gaullisme et le stalinisme. Prônant un socialisme réaliste, il se distingue par son attitude critique vis-à-vis de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) et se veut surtout un « groupe d’action pour la paix en Algérie «. Regroupant 15 000 adhérents au début des années soixante, parmi lesquels Pierre Mendès France, il recrute majoritairement parmi les enseignants et les étudiants. Cependant, la fin du conflit algérien marque la fin du consensus au sein du parti.
De 1962 à 1967, le parti est dominé par une opposition entre un courant autonomiste qui dénonce la politique gaulliste, et un courant moderniste-unioniste pour lequel le principal demeure l’unité de la gauche et le renouvellement du discours sur la classe ouvrière. Cette fracture entraîne la perplexité des militants. À partir de 1967, de nombreux départs ont lieu vers la SFIO, qui s’amplifient après les événements de Mai 68, auxquels les militants du PSU prennent une part active. Aux élections législatives de juin 1968, le PSU recueille 3,94 p. 100 des suffrages. Après la refondation du Parti socialiste au congrès d’Épinay (11-13 juin 1971), la crise d’identité politique s’accentue : miné par les dissensions et la diminution de ses effectifs, le PSU décline. Les législatives de mars 1973 sont l’occasion de retrouver une capacité d’attraction (3,36 p. 100 des suffrages), avec un programme qui réaffirme la nécessité de l’autogestion comme mode d’organisation de l’économie et de la vie politique. Cette tentative reste vaine face à un PS en pleine rénovation et à un Parti communiste revigoré par l’union de la gauche. Par conséquent, le PSU n’adhère pas au programme commun de la gauche et, en 1974, le départ pour le PS de Michel Rocard, qui était le secrétaire général du PSU depuis 1967, lui porte un coup décisif.
La fin des années soixante-dix est marquée par les efforts, sans succès, d’Huguette Bouchardeau, secrétaire nationale du PSU, pour lui faire retrouver son audience. En dépit de sa participation au gouvernement socialiste de 1981 à 1984 — Huguette Bouchardeau est secrétaire d’État à l’Environnement et à la qualité de la vie dans le gouvernement de Pierre Mauroy (1931-1984), et ministre de l’Environnement dans le gouvernement de Laurent Fabius (1984-1986) — le PSU reste une structure ultraminoritaire : devant ce déclin inéluctable, il est dissout en décembre 1988.
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