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sino-japonaise, guerre

Publié le 23/02/2013

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 (1937-1945)
1   PRÉSENTATION

sino-japonaise, guerre (1937-1945), conflit armé entre la Chine et le Japon.

2   AUX ORIGINES DU CONFLIT

La politique impérialiste du Japon (occupation de la Mandchourie et création de l’État de Mandchoukouo en 1932 ; occupation du Jehol en 1933 puis du Tchahar et de la Suiyuan en 1936) détériore les relations sino-japonaises dès le début des années trente. Face à cette menace, le Guomindang, parti nationaliste de Jiang Jieshi (Tchang Kaï-chek), et les communistes de Mao Zedong — qui tiennent le nord-ouest de la Chine — s’allient et acceptent de faire front commun en décembre 1936.

À partir de 1937, le conflit entre les deux nations est ravivé par des provocations nippones successives : accrochage entre soldats chinois et japonais près du pont Marco-Polo (au sud-ouest de Pékin) le 7 juillet ; ultimatum japonais pour l’indépendance des provinces de Tchahar et du Hebei le 15 juillet ; débarquement en août des Japonais dans l’aérodrome de Shanghai.

3   UNE GUERRE ASIATIQUE

La guerre commence sans avoir été déclarée. Dans l’est de la Chine, les Japonais envahissent en décembre 1937 le Henan et le Shandong, dont ils occupent les principales villes, Jinan et Qingdao. Cette infiltration progressive en Chine permet la conquête des plus grandes villes comme Pékin (juillet 1937), Shanghai (août 1937), Nankin (décembre 1937) et Canton (octobre 1938).

Dès la fin de l’année 1938, Tchang Kaï-chek se replie vers le sud-ouest du pays et installe le siège de son gouvernement à Chongqing jusqu’à la fin de la guerre. De là, il cherche à user les troupes nippones en instaurant de multiples fronts et en laissant la VIIIe armée de Mao Zedong mener une guérilla systématique.

À l’issue des quinze premiers mois de guerre, les Japonais tiennent tous les grands centres industriels et commerciaux situés à l’est d’une ligne Pékin-Canton. Ils font administrer la Chine de l’Est et du Nord par le gouvernement collaborateur de Wang Tsing-wei (constitué en 1940) et affectent de considérer le régime de Chongqing comme un pouvoir local. Pour faire plier ce régime, l’armée japonaise organise un blocus et bombarde les principales villes.

4   L’INTÉGRATION DE LA GUERRE ASIATIQUE DANS LE CONFLIT MONDIAL

Après la bataille de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, le conflit sino-japonais s’insère dans la Seconde Guerre mondiale. Dès le 9 décembre, Tchang Kaï-chek déclare officiellement la guerre aux puissances de l’Axe. La stabilité du front permet aux Américains d’installer des bases aériennes sur le territoire chinois. Ainsi, à partir de 1942, plusieurs milliers de Chinois peuvent se rendre en Inde pour suivre un enseignement militaire.

En avril 1944, les Japonais déclenchent la plus grande opération de toute la guerre sino-japonaise. Cette offensive « numéro un « (en japonais ichigo) vise à relier par voie terrestre la Corée à l’Indochine afin de compenser la supériorité navale américaine. Les Nippons progressent essentiellement du nord au sud mais également d’est en ouest : d’abord dans le Henan (18 avril-25 mai), puis dans le Hunan, le Guangxi et le Guizhou (fin mai-début décembre). Le nœud ferroviaire de Hengyang, dans le sud du Hunan, résiste durement pendant un mois et demi. Lorsque la ville tombe, le 8 août 1944, plus des neuf dixième des défenseurs chinois ont été blessés ou tués. En novembre, les troupes nippones ont établi un corridor continu entre Mukden et Hanoï. Parties de Birmanie et de la province de Yunnan depuis mars 1944, deux armées chinoises font leur jonction en janvier 1945 et permettent le désenclavement des troupes de Tchang Kaï-chek. L’anéantissement des villes et des populations d’Hiroshima (6 août) et de Nagasaki (9 août) par la force atomique américaine marque la fin d’une guerre longue et éprouvante. Les Japonais capitulent le 19 août 1945.

La capitulation japonaise fait de la Chine l’un des « quatre grands « vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale et lui permet de devenir un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU. Cependant, à l’intérieur du territoire chinois, la fin de la guerre déclenche immédiatement une course à l’occupation du territoire national opposant les nationalistes de Tchang Kaï-chek aux communistes de Mao Zedong.

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