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Semaine des barricades

Publié le 19/08/2014

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Semaine des barricades. Le général Massu, héros de la bataille d'Alger, est l'idole des partisans de l'Algérie française. Il a, dans une interview accordée à un journal zurichois, critiqué la politique d'autodétermination du chef de l'Etat. Il est rappelé à Paris. Deux activistes (nom donné aux militants très engagés de l'Algérie française), Pierre Lagaillarde et Joseph Ortiz, organisent, le 24 janvier 1960, une manifestation de protestation au centre d'Alger. L'affaire prend rapidement tournure d'engagement sanglant entre les manifestants et les gendarmes mobiles. On compte huit tués chez les uns, quatorze chez les autres. Dès lors, loin d'obtempérer aux appels au calme et de se disperser, le noyau dur des manifestants se retranche et se barricade, qui dans l'enceinte des Facultés, qui dans un bâtiment au coeur de la cité. Commence alors une semaine fiévreuse. Les insurgés espèrent le ralliement de l'armée. Il ne viendra pas. Au contraire, deux interventions du général de Gaulle confirment sa politique d'autodétermination et rappellent les militaires à leur devoir, si besoin est. Les activistes se rendent, sans nouvelle effusion de sang. Il restera cependant la rancoeur et la conviction que l'Algérie française ne peut désormais compter que sur elle-même. Le pouvoir y gagne d'avoir témoigné de sa fermeté, ce dont le G.P.R.A. prend acte pour s'ouvrir au dialogue. Celui-ci s'établit en juin 1960, sans apporter d'ailleurs de résultat immédiat. Jacques Soustelle, membre du gouvernement et dirigeant très influent du parti gaulliste, au sein duquel il anime la fraction pro-Algérie française, quitte ses fonctions pour marquer son désaccord avec la politique du Général. Ce dernier entreprend pour sa part ce qu'on a appelé \"la tournée des popotes\". Usant de son prestige (sa cote de popularité en France avoisine les 70%), il s'en va rassurer et fidéliser les militaires, espérant atteindre et convaincre par eux les civils, tant les pieds-noirs que les musulmans. Le chef de l'Etat rêve encore à une Algérie, algérienne sans doute, mais étroitement liée à la France.

« Le pouvoir y gagne d'avoir témoigné de sa fermeté, ce dont le G.P.R.A.

prend acte pour s'ouvrir au dialogue.

Celui-ci s'établit en juin 1960, sans apporter d'ailleurs de résultat immédiat.

Jacques Soustelle, membre du gouvernement et dirigeant très influent du parti gaulliste, au sein duquel il anime la fraction pro-Algérie française, quitte ses fonctions pour marquer son désaccord avec la politique du Général.

Ce dernier entreprend pour sa part ce qu'on a appelé "la tournée des popotes".

Usant de son prestige (sa cote de popularité en France avoisine les 70%), il s'en va rassurer et fidéliser les militaires, espérant atteindre et convaincre par eux les civils, tant les pieds-noirs que les musulmans.

Le chef de l'Etat rêve encore à une Algérie, algérienne sans doute, mais étroitement liée à la France.. »

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