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Seillière, Ernest-Antoine

Publié le 10/04/2013

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1 PRÉSENTATION

Seillière, Ernest-Antoine (1937- ), président du Conseil national du patronat français (CNPF) de 1997 à 1998, puis du Mouvement des entreprises de France (Medef) de 1998 à 2005.

2 PARCOURS UNIVERSITAIRE ET PROFESSIONNEL

Né à Neuilly-sur-Seine, Ernest-Antoine Seillière descend de la famille Wendel, célèbre dynastie de métallurgistes lorrains. Après des études brillantes, il entre à l’Institut d’études politiques de Paris puis est admis à l’École nationale d’administration (ENA). Tenté par une carrière diplomatique à sa sortie de l’école (1966), il intègre comme chargé de mission le cabinet de Jacques Chaban-Delmas, alors Premier ministre de Georges Pompidou (1969 à 1972).

Délaissant la haute fonction publique, Ernest-Antoine Seillière entre en 1978 à la Compagnie générale d’industrie et de participation (CGIP), holding financière détenue par les Wendel. Il assure avec efficacité le redressement d’une société qui, en 1996, gère près de 20 milliards d’actifs dont d’importantes participations dans Valeo et Cap Gemini-Sogéti. Très proche de François Périgot, il dirige la commission économique du CNPF dans les années 1980 et devient vice-président de l’organisation patronale en 1988. Il prend finalement la succession de Jean Gandois au lendemain de sa démission spectaculaire (16 décembre 1997), après l’annonce par le Premier ministre Lionel Jospin du vote d’une loi sur la réduction à 35 heures du temps de travail.

3 L’ARTISAN DE LA TRANSFORMATION DU CNPF EN MEDEF

Adversaire acharné de la loi sur les 35 heures, Ernest-Antoine Seillière affiche un libéralisme sans complexe, et entend redonner plus de vigueur à l’action patronale. La transformation du CNPF en Medef, opérée lors de la convention de Strasbourg le 27 octobre 1998, constitue le premier acte fort d’une présidence placée sous le signe de la rénovation. Elle s’accompagne d’une réforme des structures de l’organisation qui accorde un poids accru aux organisations territoriales avec la volonté de compter plus de trois quarts d’entrepreneurs en activité parmi le conseil exécutif.

De 1998 à 2002, secondé par Denis Kessler, Ernest-Antoine Seillière entreprend de mettre en œuvre la « refondation sociale «. Cette expression recouvre sa volonté de favoriser la négociation entre les partenaires sociaux sur un mode contractuel, sans recourir à l’intervention de l’État. Mais le bilan est modeste, et le retour d’un gouvernement de droite en 2002 ramène Ernest-Antoine Seillière à des conceptions plus traditionnelles, qui le conduisent notamment à réclamer et à obtenir l’intervention du législateur pour assouplir les 35 heures ou réformer le régime des retraites.

En 2005, il soutient la candidature de Laurence Parisot, présidente de l’IFOP, à sa succession. Pour la première fois, l’organisation patronale qu’il a tant contribué à transformer est dirigée par une femme, qui en outre n’est pas issue de l’industrie mais des services.

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