Séféris, Georges
Publié le 10/04/2013
Extrait du document
1 | PRÉSENTATION |
Séféris, Georges (1900-1971), poète et diplomate grec.
2 | POÈTE ET DIPLOMATE |
Né à Smyrne (aujourd’hui Izmir), Georghios Sepheriadis, dit en français Georges Séféris, quitte dès 1914 la ville, fait ses études à Paris puis, en 1926, entame une carrière de diplomate. En 1941, il rejoint le gouvernement grec libre en exil. Après 1945, il est en poste à Ankara, puis en Grande-Bretagne. Il participe notamment aux négociations sur l’indépendance de Chypre. En 1969, il prend position contre la junte au pouvoir en Grèce depuis 1967.
En parallèle à cette carrière, Séféris construit une œuvre poétique et critique. Il traduit également Valéry, Yeats, Éluard et Durrell, et consacre des essais à Cavafy, T. S. Eliot et Pound. Ce travail d’essayiste complète et éclaire celui du poète.
3 | LE DIALOGUE DES MÉDITERRANÉES |
La poésie de Séféris, inspirée à ses débuts par le symbolisme (Strophe, 1931), est d’abord un dialogue entre deux Grèces : la sienne et celle dont les figures de proue ont pour nom Eschyle ou Homère (Mythologie, 1935). Ce voyage, souvent déchirant, entre passé mythique et présent labouré de ruines, transparaît dans des recueils comme Cahier d’études (1928-1937), Poèmes (1940). Empreinte d’un pessimisme dont la genèse remonte pour partie à la destruction de la Smyrne grecque de son enfance, incendiée par les Turcs en 1922, l’œuvre est aussi le reflet des nombreuses errances du poète en Europe et dans le bassin méditerranéen.
4 | UN LYRISME DE L’EXIL |
Séféris puise ses images au cœur de la vie quotidienne que transfigure un lyrisme aussi précis que dépouillé. Tout au long de ses vers sont sobrement magnifiés les hauts lieux et gestes d’une mythologie toujours vivante, vibrant encore au travers des hommes d’aujourd’hui d’une terrible humanité. Car le silence des dieux abandonne ces hommes à une solitude éternelle. La mer elle-même, l’un de ses paysages choisis, est dans le même temps beauté et souffrance d’exil, comme en témoignent les trois tomes du Journal de bord (1940, 1945, 1955).
Un Journal complète cette œuvre justement couronnée en 1963 par le prix Nobel.
Liens utiles
- Séféris, Georges - littérature.
- GEORGES SÉFÉRIS
- Georges Seurat, Un Dimanche apr s-midi à l’ le de la Grande Jatte, 1884–1886
- 1984 Georges Orwell
- Georges Washington devoir d'euro-histoire anglais