Satires et épitres de Boileau (Fiche de lecture)

 
 
 
 Historique. — Jusqu'à l'époque de la mort de son père? Boileau avait cherché sa voie sans la trouver. Ce qu'il cultivait en cachette, « datas poudre du greffe «, c'étaient les petit? genres à la mode. Deux chansons à boire fort peu joyeuses, un sonnet sur la mort d'Iris, une ode contre Cromwell et les Anglais sont pestes pour nous montrer qu'il donnait alors dans les vices du temps. Plus tard, quand il relut ces pièces, si banales et si maniérées, l'auteur de l'Art poétique dut bien sourire. Sa seule excuse c'est qu'il n'était encore qu'un « apprenti « et qu'il avait à peine vingt ans.
 
 L'erreur de notre jeune poète ne fut point longue. Dans la famille Boileau, on possédait une qualité éminemment française, le bon sens ; et Nicolas en était doué pins que tous les membres de la famille. Aussi comprit-il bientôt le ridicule de la poésie fade et langoureuse qui faisait pâmer d'admiration les petits marquis et les coquettes. Il rougit d'avoir trouvé cela beau, et, sentant le génie critique s'éveiller en lui, il entreprit de renverser ses anciennes idoles. Ce fut le malicieux Furetière qui le décida à tenter l'aventure. Boileau lui ayant soumis une...