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San Stefano, traité de

Publié le 11/02/2013

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1   PRÉSENTATION

San Stefano, traité de, accord signé par les Empires russe et ottoman, le 3 mars 1878, dans le village turc de San Stefano (aujourd’hui Yeşilköy, près d’Istanbul), et qui a mis fin à la guerre russo-turque commencée en avril 1877.

2   UN TRAITÉ UNILATÉRAL…

Avec San Stefano, d’une part la Russie cherche à satisfaire son expansionnisme et son panslavisme au détriment des Turcs vaincus. En effet, le traité dépouille l’Empire ottoman, « l’homme malade « de l’Europe, de ses territoires balkaniques : la Serbie, le Monténégro et la Roumanie accèdent à l’indépendance ; la Bosnie et l’Herzégovine deviennent autonomes. D’autre part, la Russie elle-même s’agrandit en intégrant les territoires de Kars, de Batoum et de Dobroudja (échangée avec la Roumanie contre la Bessarabie).

Mais la principale décision du traité de San Stefano est la création d’une « grande Bulgarie « (Bulgarie, Roumélie et Macédoine), autonome au sein de l’Empire ottoman et, de fait, sous autorité russe — Moscou désigne le souverain bulgare. Allant du Danube jusqu’à la mer Égée, elle ouvre aux Russes les portes de la Méditerranée. L’Empire austro-hongrois et l’Angleterre s’alarment de cette atomisation balkanique sous contrôle russe.

3   … QUI MENACE L’ÉQUILIBRE EUROPÉEN

Menaçant l’équilibre diplomatique européen, les termes du traité de San Stefano mécontentent donc le Foreign Office et les affaires étrangères viennoises ; les deux pays menacent aussitôt la Russie d’un guerre si elle n’accepte pas une révision du traité. Mal préparée sur le plan militaire, la Russie accepte de rejoindre la table des négociations au congrès de Berlin de juin-juillet 1878, qui corrige en profondeur les décisions de San Stefano. En particulier, la grande principauté bulgare nouvellement créée étant contestée, la question d’Orient est bientôt relancée.

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