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Sadate, Anouar El : Discours à la tribune de la Knesset (Podcast)

Publié le 20/06/2010

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discours

20 novembre 1977 - " Au nom de Dieu, Monsieur le Président de la Knesset, Mesdames et Messieurs, permettez-moi tout d'abord de m'adresser à Monsieur le Président de la Knesset ". Voici un extrait de ce discours prononcé par le président Sadate devant la Knesset, le dimanche 20 novembre, transmis et traduit par l' Agence United Press International : " Paix à tous sur la terre arabe, en Israël et partout dans ce vaste monde, un monde tourmenté par ses conflits sanglants, foisonnant de contradictions aiguës, menacé périodiquement par des guerres dévastatrices menées par l'homme pour détruire l'homme son compagnon. A la fin de ces affrontements, parmi les ruines de ce qui avait été édifié et parmi des restes des victimes humaines, il ne peut y avoir ni vainqueur ni vaincu. L'éternel vaincu est l'homme, la suprême création de Dieu - l'être humain crée par Dieu, comme l'a dit Gandhi, l'apôtre de la paix, pour marcher sur ses pieds, construire la vie et adorer Dieu ". " Je suis venu à vous aujourd'hui sur deux pieds assurés, afin que nous puissions construire une vie nouvelle, afin que nous puissions établir la paix pour nous tous sur cette terre, la terre de Dieu - nous tous, musulmans, chrétiens et juifs, de la même façon - et afin que nous puissions adorer Dieu, un Dieu dont les enseignements et les commandements sont l'amour, la rectitude, la pureté et la paix ". " Je peux trouver une excuse à quiconque a accueilli ma décision avec surprise et saisissement, quand j'ai annoncé au monde entier de la tribune du conseil du peuple égyptien. Certains de ceux chez qui a prévalu la surprise ont imaginé que la décision n'était rien de plus qu'une manoeuvre verbale destinée à l'opinion publique mondiale ". " D'autres y ont vu une tactique visant à camoufler mon intention de déclencher une nouvelle guerre ". " Je peux même vous dire que l'un de mes adjoints dans les services de la présidence m'a appelé à une heure tardive, après mon retour chez moi du Conseil du peuple, pour me demander avec anxiété : " " Et que feriez-vous, Monsieur le Président, si Israël vous lançait effectivement une invitation ? " " J'ai répondu calmement: j'accepterais sur le champ... " " j'ai déclaré que j'irai jusqu'au bout de la Terre, que j'irais en Israël, parce que je veux exposer tous les faits devant le peuple d'Israël ". " Je peux trouver une excuse à tous ceux qui ont été choqués par cette décision ou qui ont nourri des doutes sur mes bonnes intentions. Personne n'imaginait que le chef d'Etat du plus grand pays arabe, sur les épaules de qui reposent la plus grande partie du fardeau et la responsabilité principale dans le problème de la guerre et de la paix au Proche-Orient, pourrait se déclarer disposé à aller sur la terre de l'adversaire alors que nous étions encore dans un état de guerre et alors que nous étions encore en train de souffrir des effets de quatre guerres en trente ans ".

 

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