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russo-finnoise, guerre

Publié le 23/02/2013

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1   PRÉSENTATION

russo-finnoise, guerre, guerre entre la Finlande et l'Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) en 1939 et 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale. Elle fut la conséquence de l'incapacité des deux pays à s'accorder sur les exigences territoriales soviétiques. L'URSS, qui craignait une attaque allemande par le territoire finlandais, demanda à la Finlande de lui céder ses terres près de Leningrad (aujourd'hui Saint-Pétersbourg), en Russie. Les Finlandais refusèrent et la guerre éclata le 30 novembre 1939, pour finir le 12 mars 1940.

2   ATTAQUE SOVIÉTIQUE

Après avoir rompu toute relation diplomatique avec la Finlande, l'URSS attaqua celle-ci le 30 novembre sans déclaration de guerre. L'armée de l'air soviétique bombarda Helsinki et d'autres villes, la flotte bombarda les ports finlandais, et l'Armée rouge pénétra en Finlande. L'URSS mit en œuvre une force de vingt divisions tout au long de la frontière (1 537 km). L'armée régulière finlandaise, composée au début de la guerre de trois divisions d'infanterie, d'une brigade de cavalerie et d'une compagnie de blindés, se renforça en incorporant des réservistes, certains à peine entraînés. Avec cette armée, le général finlandais Mannerheim fit face aux armées soviétiques en cinq endroits. La première offensive de l'Armée rouge fut lancée contre une ligne de fortifications et de blockhaus appelée ligne Mannerheim, sur l'isthme de Carélie large de 113 km. Les Finlandais ne cédèrent pas. Les quatre armées soviétiques qui se trouvaient au nord de la ligne Mannerheim firent une avancée au début de décembre, mais en janvier, les Finlandais, aidés par un froid intense, une forêt dense, la mobilité de leurs troupes à ski et leur armement, réussirent à couper les lignes de communication et de ravitaillement de l'Armée rouge, provoquant ainsi le retrait de ses troupes avancées. Les Russes furent même parfois obligés de se retirer au-delà de leurs frontières.

Les succès finlandais contre l'Armée rouge se multiplièrent en janvier. Les Finlandais détruisirent plusieurs divisions soviétiques, notamment au centre et au nord de la Finlande. Suite à ces défaites successives, le commandement militaire soviétique fut réorganisé et le maréchal Semen Konstantinovich Timochenko prit les commandes de toutes les opérations contre la Finlande. La guerre prit aussitôt une autre tournure. Timochenko regroupa près de 300 000 hommes contre la ligne Mannerheim et soutint l'offensive avec l'artillerie et l'armée de l'air.

3   LA RÉSISTANCE FINLANDAISE FAIBLIT

Du 1er au 10 février 1940, les fortifications finlandaises de la ligne Mannerheim furent soumises à un bombardement intensif qui atteignit parfois 300 000 bombes par jour. La guerre d'usure qui s'ensuivit fut très lourde pour les Soviétiques, mais ils parvinrent à déborder la résistance finlandaise. Les troupes soviétiques lancèrent une attaque massive sur Summa le 14 février, et la ville tomba le 16 février. Le 23, les Soviétiques étaient à 11 km de Vyborg (en finnois Viipuri), forteresse clé sur le flanc ouest de la ligne Mannerheim. Pendant deux semaines, les Finlandais ne perdirent du terrain que très lentement, mais, le 11 mars, l'avant-garde soviétique pénétra dans la ville. Le lendemain, les combats cessèrent et le traité de paix fut signé.

4   RÉSULTATS DE LA GUERRE

Le traité de paix imposé par les Soviétiques à la Finlande obligeait celle-ci à céder 42 000 km2 de territoire, dont l'isthme de Carélie avec la ville de Vyborg, la baie de Vyborg et ses îles ; les rives ouest et nord du lac Lagoda avec les villes de Käkisalmi (aujourd'hui Priozersk), Sortavala et Suoyarvi, un certain nombre d'îles stratégiques du golfe de Finlande, et une partie des péninsules de Rybachiy et de Sredniy. De plus, les Finlandais durent faire d'autres concessions qui incluaient la location, pour une période de trente ans, de la péninsule de Hangö et des îles adjacentes, afin que les Soviétiques puissent y installer une base militaire, le droit de passage sans restriction à travers la province de Petsamo (aujourd'hui Pechenga) pour les citoyens soviétiques et les marchandises, enfin la limitation de la force militaire finlandaise. Le traité mit fin à la première phase de la participation finlandaise à la Seconde Guerre mondiale. D'après un communiqué officiel finlandais, les pertes finlandaises furent de 19 263 morts et 43 500 blessés ; les estimations soviétiques des pertes finlandaises furent considérablement plus élevées.

La seconde phase de la participation finlandaise à la Seconde Guerre mondiale débuta un an plus tard. En juin 1941, la Finlande, croyant pouvoir récupérer ses territoires perdus, se joignit à l'Allemagne pour attaquer l'URSS. Mais en 1944, l'Allemagne était sur le point de perdre la guerre, et la Finlande sollicita la paix avec l'URSS. Le traité de Paris de 1947 fut tout particulièrement sévère à l'égard des Finlandais. Ils furent contraints de verser aux Russes de lourdes réparations estimées à un milliard et demi de francs.

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