romaine, Question
Publié le 11/02/2013
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romaine, Question, nom donné, au XIXe siècle, au problème de la survivance des États pontificaux.
La Question romaine se pose après les révolutions de 1848, dans une Italie qui revendique une unité nationale, avec Rome pour capitale. Suite à l’assassinat de son ministre Rossi par un républicain (15 novembre 1848), le pape Pie IX s’enfuit à Gaète, et refuse dès lors toute transaction avec le mouvement populaire. La volonté de Pie IX de maintenir à la fois sa souveraineté et l’indépendance des États de l’Église fait alors basculer la Question romaine en un conflit international.
Le 9 février 1849, la République romaine est proclamée, ce qui sonne le glas du pouvoir temporel séculaire de la papauté. Mais, suite à l’appel de Pie IX aux puissances européennes, une expédition française, commandée par le général Oudinot, écrase la République romaine et restaure le pouvoir temporel du pape (juillet 1849). Ce dernier, sous l’influence du cardinal réactionnaire Antonelli, rejette les réformes proposées par le prince Louis Napoléon, et l’emprisonnement de patriotes dans les États de l’Église consacre la scission entre le Saint-Siège et les patriotes italiens.
Sous le second Empire, Napoléon III s’investit directement dans la résolution de la Question romaine. Il s’engage dans la guerre de 1859 aux côtés des Piémontais, mais ne peut se résoudre à choisir entre l’affranchissement de l’Italie et le soutien au pape. En 1860, il conseille à Pie IX d’abandonner ses territoires, ce qui provoque en France l’émotion des ultramontains (Louis Veuillot, monseigneur Pie, Dom Guéranger) et des libéraux (monseigneur Dupanloup). L’empereur maintient alors une garnison française dans la ville éternelle, puis signe, en 1864, une convention avec Victor-Emmanuel II dans laquelle il s’engage à libérer Rome dans un délai de deux ans. Toutefois, en réponse à l’avancée de Garibaldi sur Rome, Napoléon III renvoie deux divisions et bat, avec l’armée pontificale, les garibaldiens devant Mentana (3 novembre 1867). Au début de la guerre franco-allemande, les troupes de Napoléon III se retirent, ce qui permet à Victor-Emmanuel de rentrer dans Rome, laquelle capitule le 20 septembre 1870.
Rome devient alors la capitale du royaume d’Italie et les États de l’Église cessent officiellement d’exister. Pie IX se considère comme prisonnier, et refuse la loi des Garanties (1871), reconnaissant sa souveraineté sur le Vatican et la non-immixtion de l’État italien dans les affaires de l’Église.
La Question romaine est définitivement réglée en 1929, par les accords du Latran qui rendent au Saint-Siège le quartier entourant le Vatican, désormais appelé « la Cité du Vatican «.
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