Reine de Saba

La renommée de la gloire de Salomon étant parvenue en Orient jusqu'à la reine de Saba, elle se mit en route, avec une caravane de chameaux chargés de présents, pour éprouver sa perspicacité par des énigmes. Aucune des questions qu'elle lui proposa ne laissa interdit le plus sage des rois. Eblouie par la somptuosité de son palais, par le menu de sa table, l'uniforme de ses officiers, la livrée de ses échansons, elle lui dit : “ Tu surpasses en sagesse et en magnificence tout ce que la renommée m'en avait fait connaître. Bienheureux tes femmes et tes serviteurs. C'est à cause de son éternel amour pour Israël que Yahvéh t'a établi pour exercer à jamais le droit et la justice. ” Elle lui fit hommage de 120 talents d'or, de quantité de pierres précieuses, de parfums et surtout d'aromates dont, depuis, on ne vit plus jamais de semblables en Israël, puis, chargée elle-même de plus de présents qu'elle n'en avait apportes, elle retourna dans son pays avec toute sa suite. Des légendes arabes identifient la mystérieuse reine dont parle la Sainte Ecriture avec Bilkis, “ la princesse aux pieds de chèvre ”, dont le palais a laissé des traces dans les sables du désert de Morab à quelques kilomètres de la capitale du Yemen ; elle aurait donné à Salomon un fils, qui, élevé à la cour de Jérusalem, sous le nom de David, son aïeul, serait à l'origine des coutumes juives qui se remarquent encore dans les cérémonies des Ethiopiens.