Question30: Le général de Gaulle conteste les équilibres mondiaux, privilégiant, semble-t-il, ses attaques à l'adresse de l'hégémonie des Etats-Unis.

Question30: Le général de Gaulle conteste les équilibres mondiaux, privilégiant, semble-t-il, ses attaques à l'adresse de l'hégémonie des Etats-Unis. En janvier 1964: A. il reconnaît la Chine populaire? B. il condamne la présence américaine au Viêt-nam? C. il soutient la politique cubaine? Réponse 30 A. Il reconnaît la Chine populaire. Cela, sans consultations préliminaires avec les Etats-Unis, qui, pour leur part, persistent à entretenir la fiction de la seule représentativité de la Chine nationaliste de Tchang-Kaï-Chek (Taïwan). Bien d'autres mesures pourraient signifier un certain anti-américanisme de la part du général de Gaulle. Il ne s'agit pourtant que d'affirmer, par tous les moyens, l'indépendance diplomatique de la France. Ainsi la reconnaissance de la Chine populaire intervient-elle peu de temps après sa rupture idéologique avec l'URSS et alors même que Paris entreprend un rapprochement avec Moscou. Cette politique diversifiée avec les pays communistes se traduira encore par des liens directs avec les pays satellites de l'Union soviétique, allant jusqu'à appuyer le refus d'allégeance (Roumanie) ou des mouvements de contestation (en Tchécoslovaquie ou en Pologne). Des accords commerciaux et de coopération seront signés avec l'ensemble des pays du bloc de l'Est et perdureront même après l'échec du "Printemps de Prague" (1967). Notons enfin qu'en cette même année 1964, le chef de l'Etat entreprend un long périple qui le conduit dans dix républiques latino-américaines (zone réservée de l'influence des Etats-Unis). Ce voyage n'aura guère de retombées économiques, mais n'en constitue pas moins une nouvelle étape dans l'affirmation du prestige français.