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Question 94: Libéré de son allégeance à l'égard du chef de l'Etat par le renoncement à ses fonctions ministérielles, Jacques Chirac s'investit désormais totalement: A.

Publié le 19/08/2014

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Question 94: Libéré de son allégeance à l'égard du chef de l'Etat par le renoncement à ses fonctions ministérielles, Jacques Chirac s'investit désormais totalement: A. à reconstruire la "machine" gaulliste? B. à restructurer l'édifice européen? C. à relancer une carrière en dehors de la politique? Réponse 94 A. A reconstruire la "machine" gaulliste. Le 5 décembre 1976, (il y a à peine plus de trois mois que J. Chirac a quitté le pouvoir) un nouveau parti prend le relais de l'U.D.R. Le Rassemblement pour la République, le R .P.R., est fondé. Les ambitions de son président (J. Chirac bien évidemment) sont multiples. I l s'agit, en ordre primordial, de freiner la montée en puissance de la gauche, en lui opposant la rivalité d'un parti de masse (le R.P.R. ne cessera d'augmenter le nombre des adhérents) implanté dans toutes les couches de la société. Les législatives de 1978 restent donc l'objectif prioritaire. Il s'agit aussi de reconquérir Matignon (l'Elysée, à plus longue échéance) et d'imposer, plus que jamais, la primauté du mouvement gaulliste, de plus en plus chiraquien du reste, au sein d'une prochaine coalition gouvernementale. C'est que le giscardisme, tendance jusque là minoritaire dans l'alliance, tente pour sa part de se constituer en formation partisane élargie (cela aboutira à la création de l'U.D.F., à la veille des élections de 1978) pour apporter au président Giscard l'appui inconditionnel d'une forte représentation parlementaire. De même qu'à gauche, l'expansion socialiste ne peut se réaliser qu'au détriment du P.C.F., le renforcement du giscardisme ne pourrait procéder que de l'effritement des positions gaullistes. Le R.P.R. devra affronter un double challenge: triompher bien sûr de la gauche, mais l'emporter aussi sur le rival giscardien. On notera encore que pour mieux fidéliser les cadres du R.P.R., Jacques Chirac nomme ses partisans aux postes clés. Les barons du gaullisme historique (la génération de 1958) sont progressivement évincés, à telle enseigne qu'au bout de quelques années, le R.P.R. ne comportera plus, dans ses instances, que 20% d'anciens de l'U.D.R.

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