Question 8: Les élections législatives se déroulent en deux tours (23 et 30 novembre 1958).

Question 8: Les élections législatives se déroulent en deux tours (23 et 30 novembre 1958). Les résultats du scrutin marquent: A. l'effondrement des partis traditionnels? B. le statu quo pour les formations traditionnelles? C. une incontestable poussée d'une nouvelle droite? Réponse 8 C. L'incontestable poussée d'une nouvelle droite, du moins à la situer par rapport à la gauche traditionnelle. Celle-ci pourtant, avec ses différentes composantes (S.F.I.O., Radicaux et P.C.F.) recueille encore près de 9.000.000 de votes sur les 21.000.000 de votes exprimés, mais, au décompte des sièges attribués à l'issue du second tour, seulement 77 élus sur 465 députés. C'est que le scrutin uninominal (vote sur un seul nom par circonscription) a remplacé la proportionnelle chère à la IIIe République. A ce jeu, les communistes n'ont plus que dix députés, alors qu'ils représentent près de 20% de l'électorat. A ce jeu encore, l'U.N.R., parti gaulliste, avec un score à peine supérieur de 20,4% de l'électorat, peut s'enorgueillir de 197 députations. Par rapport aux élections de 1956, le paysage parlementaire est complètement bouleversé. Il est vrai que les clivages habituels n'ont plus cours, l'émergence du fait gaullien a changé toutes les données. On ne se situe plus que par rapport au général de Gaulle. Les traditionnelles notions notions de gauche et de droite seraient presque périmées, tant le Général lui-même ne consentirait certes pas à se situer sur un quelconque échiquier politique. L'autre fait majeur de la consultation est le rejet des politiciens de la IVe République, la déconfiture des sortants: 476 d'entre eux se sont représentés, 334 sont battus. Parmi ceux-ci on note les noms de Mendès France, Daladier, Edgar Faure, Gaston Defferre, François Mitterrand. Il ne manque plus à l'organigramme qu'un seul nom, celui du prochain président de la République. Il est connu d'avance.