Question 38: Les élections législatives de mars 1967 apportent à la majorité sortante (gaulliste) : A.

Question 38: Les élections législatives de mars 1967 apportent à la majorité sortante (gaulliste) : A. un véritable triomphe? B. une victoire assez confortable? C. une victoire acquise d'extrême justesse? Réponse 38 C. Une victoire acquise d'extrême justesse. Il faudra même attendre le résultat des départements d'outre-mer pour que la majorité sortante obtienne un maigre avantage: au total 287 sièges sur 487, En métropole même, l'opposition a obtenu 237 sièges sur 470. Ce score, que n'avait pas laissé prévoir un premier tour très favorable aux gaullistes de stricte observance (38% des suffrages exprimés -- un record historique!), est dû bien sûr au respect des accords de désistement conclus entre le PCF et la F.G.D.S. (Fédération de la gauche démocratique et socialiste créée par François Mitterrand), mais aussi, de façon plus troublante, au vote en faveur d'un candidat de la gauche d'une partie de l'électorat centriste. La majorité présidentielle vient donc d'éviter de peu une défaite historique. Georges Pompidou, décidément irremplaçable, est reconduit dans ses fonctions de Premier ministre. Au cours de ce mandat, renouvelé dans la fragilité d'une majorité en perte de vitesse, devra pourtant affronter une situation économique et sociale tendue. Les dossiers les plus brûlants que Pompidou aura à traiter et régler sont, par exemple, le financement de la Sécurité sociale, la prochaine entrée en vigueur du Marché commun et ses implications pour une économie mal assurée encore face au défi de la concurrence, un ambitieux projet de société à la recherche d'une troisième voie entre le libéralisme et le marxisme, projet qui s'articule autour de la "participation".