Question 35: Par quelle mesure spectaculaire, la gauche non communiste tente-t-elle de marquer son dynamisme, en mai 1966: A.

Question 35: Par quelle mesure spectaculaire, la gauche non communiste tente-t-elle de marquer son dynamisme, en mai 1966: A. en proposant au P.C.F. une plateforme commune? B. par la création d'un contre-gouvernement? C. en tentant de briser l'hégémonie syndicale de la C.G.T.? Réponse 35 B. Par la création d'un contre-gouvernement. A l'initiative, en mai 1966, de François Mitterrand et sur le modèle du "shadow cabinet" anglais, une équipe formatrice regroupe les chefs de l'opposition non communiste. L'idée est de souder une alliance électorale, en anticipant dans une formation théorique, un possible retour au pouvoir. L'idée fait long feu, surtout dans l'opinion de gauche, qui espérait l'émergence d'un véritable courant novateur. On va donc se mobiliser autrement dans les états-majors de la gauche, en prenant des accords de désistement mutuel avec le P.C.F., dans la perspective des élections de 1967. Parallèlement, Jean Lecanuet fixe l'identité du centre droit en créant le Centre démocrate, lequel regroupe autour du M.R.P. l'électorat paysan et des professions libérales. La stratégie de Lecanuet est de peser sur le gaullisme, en lui offrant, en cas de rétrécissement de sa majorité, une majorité de rechange, sous certaines conditions de changement de politique. Le système des partis, tant décrié par de Gaulle, paraît reprendre quelque vigueur. D'ailleurs le chef de l'Etat lui-même est bien forcé de se conduire en chef de la majorité. I l charge Georges Pompidou de mobiliser toutes les formations se réclamant du gaullisme pour les futures batailles électorales. La dérive de la République gaullienne, entraînée malgré elle dans la mêlée des partis, est évidente. Ce qui n'empêche pas que, dans son domaine réservé (la politique étrangère), le général de Gaulle poursuive son aventure personnelle.