Question 214: Ce pouvoir gaulliste qu'il a "fait" en mai 1958, Raoul SALAN (1899-1984) croit pouvoir le défaire par un même processus insurrectionnel, en avril 1961.

Question 214: Ce pouvoir gaulliste qu'il a "fait" en mai 1958, Raoul SALAN (1899-1984) croit pouvoir le défaire par un même processus insurrectionnel, en avril 1961. Comment s'appelle cet épisode : A. la "nuit des généraux"? B. le " putsch d'Alger" ? C. le "putsch des généraux"? Réponse 214 A. Le "putsch des généraux". Quatre généraux, en retraite volontaire pour d'aucuns, ulcérés par la politique d'abandon de l'Algérie française, fomentent donc une insurrection, sous la direction de R. Salan. On sait que la révolte tournera court. Deux des généraux se livreront à la Justice militaire tandis que Salan (avec Jouhaud) rejoint l'O.A.S., dont il prend le commandement. Deux fois déjà il avait été investi de l'autorité militaire dans un pays en passe d'obtenir son indépendance (en Indochine et en Algérie), et deux fois il lui a semblé que l'abandon de la "colonie" procédait plus d'un recul du pouvoir politique que de la défaite des armes. Il a donc été aux commandes en Indochine, où il a d'ailleurs passé la majeure partie de sa carrière (de 1924 à 1952). En Algérie, le général de Gaulle l'a même investi des pouvoirs civils et militaires. Comme beaucoup d'autres, Salan a cru que Ch. de Gaulle était partisan de l'Algérie française. Il déchante, à mesure que se précise une stratégie parfois nébuleuse. Démissionnaire en 1960 et désavouant publiquement la politique algérienne du chef de 1'Etat, Salan est obligé de se réfugier en Espagne. Il revient clandestinement à Alger, y connaît l'échec du putsch, se lance dans la spirale infernale du terrorisme O.A.S., y est arrêté, en avril 1962. Condamné à mort, il voit sa peine commuée en détention à perpétuité. Gracié en 1968, il sera comme tous ses "collègues" réhabilité en 1982.