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Question 155: Quelle surprise révèle le premier tour des élections présidentielles de mai 1988 : A.

Publié le 19/08/2014

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Question 155: Quelle surprise révèle le premier tour des élections présidentielles de mai 1988 : A. le redressement inattendu du P.C.F. ? B. la très spectaculaire performance du candidat J.M.LePen? C. l'effondrement du P.S.? Réponse 155 B. La très spectaculaire performance du candidat J.M. Le Pen. Il s'adjuge plus de 14% des suffrages. A l'opposé, le candidat communiste ne recueille même pas 7%. Quant à la droite modérée, en comptabilisant les voix qui se sont portées sur J. Chirac (19,9%) et sur R. Barre (16,5%), elle ne peut se targuer d'aucune majorité potentielle, au second tour. Seul le soutien du Front National lui permettrait de forcer la décision. On sait que le second tour oppose les deux candidats les mieux placés du premier tour, soit, en l'occurrence, F. Mitterrand, très largement en tête avec 34% des suffrages exprimés, et J. Chirac. Ce dernier obtient le ralliement de R. Barre, à la condition toutefois de ne pas se compromettre avec l'extrême-droite. La mission du leader R.P.R. relève dès lors de l'impossible. J. Chirac n'en accepte pas moins le défi. Le 28 avril 1988, un f ace à face télévisé confronte les deux candidats. Il n'est plus, bien évidemment, question de cohabitation, feutrée et glacée. Le ton se durcit, particulièrement sur le problème du terrorisme. Le 5 mai, soit la veille du second tour, le gouvernement peut s'enorgueillir d'un double succès: la libération des otages français au Liban et la fin d'une action terroriste kanak, en Nouvelle-Calédonie. J. Chirac abat ses derniers atouts. Ils ne suffiront pas, puisque l'écart entre le président sortant réélu et son rival se chiffrera à 8%. L'arbitre de la situation aura été en définitive le Front National, dont l'électorat, stigmatisé en raison des thèses racistes du parti d'extrême-droite et traumatisé de se voir rejeté du consensus de la droite, n'a pas reporté massivement ses voix sur le candidat Chirac. On sait le reproche très souvent formulé à l'adresse du régime socialiste d'avoir non seulement permis, mais facilité l'émergence du Front National pour mieux saborder la droite. Convenons que les faits électoraux ont quelque troublante réalité. Le 10 mai, le président Mitterrand reçoit la démission de J. Chirac, puis charge M. Rocard, "homme de tant de renouveaux", de constituer un gouvernement, dont la mission prioritaire sera de réaliser un nouveau consensus politique.
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« (16,5%), elle ne peut se targuer d'aucune majorité potentielle, au second tour.

Seul le soutien du Front National lui permettrait de forcer la décision. On sait que le second tour oppose les deux candidats les mieux placés du premier tour, soit, en l'occurrence, F. Mitterrand, très largement en tête avec 34% des suffrages exprimés, et J.

Chirac.

Ce dernier obtient le ralliement de R.

Barre, à la condition toutefois de ne pas se compromettre avec l'extrême-droite.

La mission du leader R.P.R. relève dès lors de l'impossible.

J.

Chirac n'en accepte pas moins le défi.

Le 28 avril 1988, un face à face télévisé confronte les deux candidats.

Il n'est plus, bien évidemment, question de cohabitation, feutrée et glacée.

Le ton se durcit, particulièrement sur le problème du terrorisme.

Le 5 mai, soit la veille du second tour, le gouvernement peut s'enorgueillir d'un double succès: la libération des otages français au Liban et la fin d'une action terroriste kanak, en Nouvelle-Calédonie.

J.

Chirac abat ses derniers atouts.

Ils ne suffiront pas, puisque l'écart entre le président sortant réélu et son rival se chiffrera à 8%. L'arbitre de la situation aura été en définitive le Front National, dont l'électorat, stigmatisé en raison des thèses racistes du parti d'extrême-droite et traumatisé de se voir rejeté du consensus de la droite, n'a pas reporté massivement ses voix sur le candidat Chirac.

On sait le reproche très souvent formulé à l'adresse du régime socialiste d'avoir non seulement permis, mais facilité l'émergence du Front National pour mieux saborder la droite.

Convenons que les faits électoraux ont quelque troublante réalité. Le 10 mai, le président Mitterrand reçoit la démission de J.

Chirac, puis charge M.

Rocard, "homme de tant de renouveaux", de constituer un gouvernement, dont la mission prioritaire sera de réaliser un nouveau consensus politique.. »

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