Question 121: Le 10 mai 1981, François Mitterrand accède à la présidence de la République.

Question 121: Le 10 mai 1981, François Mitterrand accède à la présidence de la République. Sur quel candidat de la droite le leader socialiste l'emporte-t-il, au second tour: A. Raymond Barre? B. Valéry Giscard d'Estaing? C. Jacques Chirac? Réponse 121 B. Valéry Giscard d'Estaing. Le président sortant, en tête des suffrages à l'issue du premier tour et précédant dans l'ordre F. Mitterrand, J. Chirac et G. Marchais, ne bénéficie, pour le second tour, que d'un ralliement du bout des lèvres du leader du R.P.R. En effet, J. Chirac invite son électorat à voter "selon sa conscience". L'analyse des résultats du scrutin indiquera que cette prise de conscience aura incité quelque 800.000 électeurs du R.P.R. à préférer risquer le pari de l'alternance plutôt que d'apporter leurs voix au candidat Giscard. Sachant que F. Mitterrand l'emporte sur son rival avec 1.322.854 voix de préférence, on jugera de l'incidence déterminante des défections. Le duel fratricide entre l'U.D.F. et le R.P.R., qui avait tant marqué les dernières années de la présidence giscardienne, y trouve son ultime avatar. Au soir du 10 mai 1981, la France s'est donc choisi un président socialiste, qui déclarera, à la passation des pouvoirs, le 21 mai, que "la majorité politique des Français vient de s'identifier à sa majorité sociale." La cérémonie d'investiture du nouveau président de la République fournit l'occasion d'un "grand spectacle", orchestré par le ministre Jacques Lang. Dès son investiture, le président Mitterrand dissout l'Assemblée nationale. La quête d'une majorité parlementaire pour le nouveau pouvoir est engagée. Soulignons qu'au lendemain de l'élection, soit le 11 mai, le franc accuse une chute vertigineuse, tant est redoutée par les milieux d'affaires et le patronat la mise en oeuvre d'un programme de gauche que F. Mitterrand avait détaillé dans ses 110 propositions. Malgré cela, la victoire de la gauche engendre une euphorie, qui se traduira par un état de grâce. Il perdurera six mois et facilitera une politique de grandes réformes