Question 120: Tandis que la majorité ne masque plus ses divisions, à l'aube des présidentielles, la gauche: A.

Question 120: Tandis que la majorité ne masque plus ses divisions, à l'aube des présidentielles, la gauche: A. multiplie ses candidatures ? B. tente de se ressouder en réactualisant le pro. gramme commun ? C. propose à l'élection un candidat unique? Réponse 120 A. Multiplie ses candidatures. On en compte cinq: le P.S. s'aligne derrière F. Mitterrand, le P.C.F. soutient G. Marchais, le M.R.G. appuie M. Crépeau, tandis que les formations marginales de la gauche proposent deux candidates, soit A. Laguiller pour Lutte ouvrière et H. Bouchardeau pour le P.S.U. On notera que, chez les socialistes, l'unanimité ne s'est pas faite immédiatement en faveur de Mitterrand. En effet, des tendances oppositionnelles ont agité, en 1979, le P.S. L'une d'elles a soutenu Michel Rocard, qui, tentant de prendre de vitesse son rival, a sollicité, dès octobre 1980, l'investiture du parti pour l'élection présidentielle, démarche directement suivie de celle de J.P. Chevènement, au nom du C.E.R.E.S. Mais la dissidence rentre dans les rangs, Rocard et Chevènement se désistent au profit de F. Mitterrand, dont les sondages s'accordent à indiquer qu'il sera le plus dangereux concurrent de V. Giscard d'Estaing. Le président sortant a d'ailleurs vu son image de marque se dégrader progressivement, tant en raison de la situation économique (bien que le pouvoir d'achat n'ait pas baissé) que de quelques affaires égratignantes. Au total, dix candidats vont entrer en lice: cinq donc pour la gauche, plus le président sortant, soutenu par l'U.D.F., plus trois pour le courant gaulliste (aux candidatures de J. Chirac et de M. Debré est venue s'ajouter celle de M.-F. Garaud, ancienne conseillère politique de J. Chirac), plus B. Lalonde, représentant le mouvement écologiste, qui tient également à faire entendre sa voix en ce moment crucial pour la vie politique française.