Question 114 L'affaire n'est pas sans rappeler sa devancière (publication de la feuille d'impôts de J.
Publié le 19/08/2014
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Question 114 L'affaire n'est pas sans rappeler sa devancière (publication de la feuille d'impôts de J. Chaban-Delmas, en 1971), déclenchée d'ailleurs par le même hebdomadaire (le "Canard enchaîné"). Cette attaque personnelle, du chef de l'Etat cette fois, a pour prétexte: A. l'affaire des "diamants de Bokassa"? B. un scandale politico-financier auquel serait mêlé un parent du Président? C. une fraude électorale dont un ami personnel du chef de l'Etat se serait rendu coupable? Réponse 114 A. L'affaire des "diamants d e Bokassa". Rappelons que Jean Bedel Bokassa, ancien sous-officier de l'armée française, s'est fait couronner, en 1977, " empereur " d'un éphémère Empire centrafricain. Il semblerait qu'il aurait offert quelques diamants non taillés au président Giscard, lors d'une visite officielle de ce dernier à Bangui. La tradition républicaine veut que le Président ne tire aucun bénéfice matériel, hors la liste civile, de ses fonctions. La révélation par le "Canard enchaîné" du délictueux cadeau de Bokassa déclenche un véritable assaut contre le chef de l'Etat . Il est vrai que d'ores et déjà la précampagne pour les présidentielles de 1981 est lancée et qu'il semble que tous les coups soient permis pour déstabiliser et discréditer un candidat virtuel. On ne se prive donc pas de stigmatiser le faux pas giscardien. Cette "affaire des diamants de Bokassa" sera d'a ]leurs périodiquement relancée, à mesure que s'approchera l'échéance de l'élection présidentielle. Pourtant, en dépit de toute éventuelle prodigalité, Bokassa ne s'est pas acquis l'indéfectible soutien du Président Giscard, puisqu'au contraire l'armée française aide, en cette même année 1979, au renversement de l'empereur" au bénéfice d'un ancien président de la République centrafricaine. Quoi qu'il en soit, le septennat giscardien n'aura pas été à l'abri de quelques épineuses affaires. Celle, par exemple, du suicide (?), le 30 octobre 1979, du ministre du Travail, Robert Boulin. Ce détenteur du record de longévité ministérielle de la Ve République a fait l'objet, pendant des mois, d'une insupportable campagne de presse à propos de l'acquisition d'un terrain résidentiel dans le Var. A travers Boulin, c'est bien évidemment Matignon (et l'Elysée) qui est visé. Tl y a à l'évidence usure d'un pouvoir giscardien impuissant à sortir d'une crise économique que les contraintes internationales ne font qu'amplifier.
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