Question 111: Le lancement, le 7 juillet 1979, du "Provence", premier sous-marin d'attaque nucléaire français, est l'occasion pour le président Giscard: A.

Question 111: Le lancement, le 7 juillet 1979, du "Provence", premier sous-marin d'attaque nucléaire français, est l'occasion pour le président Giscard: A. de réaffirmer l'indépendance militaire de la France? B. de relancer l'idée de la Communauté européenne de défense? C. de préparer l'opinion au retour de la France dans le dispositif militaire de l'OTAN? Réponse 111 A. De réaffirmer l'indépendance militaire de la France. La politique étrangère n'a, sur ce plan, pas varié. La Ve République est plus que jamais résolue à se maintenir en dehors de tout système qui, par sa logique, la priverait de la maîtrise de sa sécurité. Mais si elle persiste à refuser sa réintégration dans le dispositif militaire de l'OTAN, la France n'en persévère pas moins dans sa collaboration avec l'Organisation atlantique elle-même, participant par exemple à des manoeuvres communes, ou s'associant à des programmes de défense. Le lancement du "Provence" indique que, même si la détente Est-Ouest est réelle, l'effort pour doter le pays d'une f orce de dissuasion n'est pas pour autant relâché. Au contraire, on mettra en chantier la construction de nouveaux sous-marins lance-torpilles, tel le "Rubis ", sorti en 1981, qui est le plus petit bâtiment de ce type dans le monde, tandis que seront poursuivis, parfois dans la contestation mondiale, les essais nucléaires. Comment ne pas indiquer aussi l'importance, économique essentielle du secteur de l'armement qui occupe, à la fin des années 1970, directement ou indirectement plus de 350.000 personnes? De grands groupes, comme l'Aérospatiale, Dassault, Matra ou Schneider, réalisent le plus gros de leur production pour l'étranger, à telle enseigne que les exportations d'armes participent, en 1979, pour plus de 5 % au commerce extérieur, les pays arabes absorbant plus de la moitié de ce commerce spécifique (la politique pro-arabe française y trouve, en partie, sa justification).