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Question 101: Au soir du premier tour des législatives de mars 1978, la gauche est majoritaire puisqu'elle enregistre plus de 50% des suffrages exprimés.

Publié le 19/08/2014

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Question 101: Au soir du premier tour des législatives de mars 1978, la gauche est majoritaire puisqu'elle enregistre plus de 50% des suffrages exprimés. Au second tour pourtant la coalition sortante (R.P.R./U.D.F.) emporte 290 sièges sur les 471 de l'Assemblée nationale. Comment expliquer ce revirement de situation: A. par la défection brutale d'une· composante de la gauche? B. par une campagne particulièrement "agressive" de la majorité sortante? C. par le mauvais fonctionnement, à gauche, des reports? Réponse 101: C. Par le mauvais fonctionnement, à gauche, des reports. Malgré un replâtrage, entre les deux tours, de l'union de la gauche, aboutissant à un accord de désistement en faveur du candidat le mieux placé, les consignes ne sont pas strictement suivies, surtout du côté des électeurs socialistes. Une fois de plus, la gauche échoue au port. Le spectacle de la désunion, les attaques et invectives déchaînées d'un bord à l'autre ont indisposé une certaine frange de l'électorat potentiel de la gauche. On notera encore que, pour la première fois depuis la fin de la guerre, le P.S. dépasse, et largement, le P.C.F. en pourcentage de voix. Quant à la droite (les droites), elle a bien sûr joué sur l'habituel réflexe de la peur, en agitant l'épouvantail communiste et en postulant que la victoire de la gauche impliquerait une construction ministérielle à parité entre socialistes et communistes. Le réflexe a joué, la participation au second tour étant même plus importante qu'au premier. Malgré quoi, si la coalition sortante retrouve une majorité confortable, son succès en pourcentage des votes tient à moins d'un pour cent des suffrages exprimés. Le grand vainqueur du scrutin pourrait bien être le président Giscard. Il a non seulement échappé au piège de la cohabitation et s'est assuré une majorité jusqu'à la fin de son septennat, mais son parti, l'U.D.F., s'est remarquablement comporté, même si le R.P.R. conserve la primauté (154 sièges pour le R.P.R. contre 123 à l'U.D.F.) au sein de l'alliance. Raymond Barre est reconduit pour la troisième fois à la tête du gouvernement, mais, signe de la combativité recouvrée du Président, le Premier ministre recevra à son tour les fameuses lettres-directives, qui avaient tant agacé son prédécesseur, et dont l'usage semblait s'être perdu. Après un retrait tout relatif d'ailleurs, le chef de l'Etat est "de retour aux affaires".
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« victoire de la gauche impliquerait une construction ministérielle à parité entre socialistes et communistes.

Le réflexe a joué, la participation au second tour étant même plus importante qu'au premier.

Malgré quoi, si la coalition sortante retrouve une majorité confortable, son succès en pourcentage des votes tient à moins d'un pour cent des suffrages exprimés. Le grand vainqueur du scrutin pourrait bien être le président Giscard.

Il a non seulement échappé au piège de lacohabitation et s'est assuré une majorité jusqu'à la fin de son septennat, mais son parti, l'U.D.F., s'est remarquablementcomporté, même si le R.P.R.

conserve la primauté (154 sièges pour le R.P.R.

contre 123 à l'U.D.F.) au sein del'alliance.

Raymond Barre est reconduit pour la troisième fois à la tête du gouvernement, mais, signe de la combativitérecouvrée du Président, le Premier ministre recevra à son tour les fameuses lettres-directives, qui avaient tant agacéson prédécesseur, et dont l'usage semblait s'être perdu.

Après un retrait tout relatif d'ailleurs, le chef de l'Etat est "deretour aux affaires".. »

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