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Question 10: L'un des derniers actes du général de Gaulle, en tant que président du Conseil, fut d'entériner la politique économique et financière.

Publié le 19/08/2014

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Question 10: L'un des derniers actes du général de Gaulle, en tant que président du Conseil, fut d'entériner la politique économique et financière. Ainsi est annoncée, le 27 décembre 1958: A. la création d'un nouveau franc? B. une réorientation des priorités? C. une nouvelle indexation du taux des salaires? Réponse 10 A. La création d'un nouveau franc, dont la mise en circulation n'est toutefois prévue qu'en janvier 1960, laissant le temps aux Français de s'adapter à un franc lourd dont la valeur correspondra à cent fois celle du franc ancien. Sur le marché international, le NF doit, ni plus ni moins, équivaloir au franc suisse et au mark allemand! C'est qu'il faut s'intégrer au Marché commun avec tous les atouts, celui d'une monnaie forte pour commencer. On a pu craindre, en se souvenant de l'hostilité gaulliste à l'égard de l'Europe sous la IVe République, que le général de Gaulle remette en question l'adhésion de la France à la CEE. Il n'en a rien été, sauf que le chef de l'Etat n'est toujours pas plus partisan de la supranationalité. A république nouvelle donc, nouveau franc. La mesure, pourtant, est plus psychologique que technique, elle accompagne tout un train de dispositions destiné à orienter le développement économique et à résorber la dette. Le plan Rueff comporte un volet d'austérité, mais aussi la libéralisation des échanges. Rompant avec le traditionnel protectionnisme de la IVe République, l'économie française va désormais se confronter à la loi du marché. Pour l'affronter on prend pourtant la précaution de dévaluer le franc de 17,5%. A la tête du ministère des Finances on trouve Antoine Pinay, dont le prestige dans l'opinion est intact, à preuve la couverture presque immédiate du nouvel emprunt qu'il lance. A preuve encore le reflux des capitaux expatriés et pour lesquels il a proclamé l'amnistie. Plan de rigueur, confiance retrouvée, flux des capitaux, inflation en passe d'être jugulée (notamment en renonçant à diverses indexations), dévaluation certes mais contrôlée, la relance économique s'ouvre sous d'heureux auspices. L'indice des prix en témoignera bientôt.

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